Tübingen, ville idyllique
Difficile pour moi en écrivant ce soir de dissimuler l'enthousiasme que m'inspire Tübingen depuis mon arrivée ; la ville me transporte véritablement ! Si je n'ai pas pu en profiter pleinement mercredi, stressée à l'idée de la conduite, des affaires à décharger, de n'avoir quasiment rien dans le ventre, de devoir revenir pour 19h à Karlsruhe en subissant les bouchons, et surtout de ne finalement pas manquer le bus qui me ramènerait dans ma nouvelle ville, j'ai désormais un an pour profiter de cette charmante petite ville du Baden-Würtemberg. Et ce que je vois depuis trois jours, c'est une ville dont les habitants sont très accueillants, toujours prêts à vous aider même alors que vous ne leur demandez rien, comme ce vieux monsieur qui m'a vue jeudi matin attendre à un passage piéton avec un plan de la ville à la main ; c'est une ville où les gens prennent un air radieux lorsqu'ils devinent ou que vous leur annoncez que vous êtes Français. Et qui, même s'ils vous envoient dans la mauvaise direction, vous indiquent le chemin très volontiers. Ces gens sont heureux et bénéficient d'un cadre de vie absolument incroyable qui m'impressionne énormément. La verdure les entoure, les fleurs s'épanouissent sur les nombreux balcons et les ponts. Le fleuve qui traverse la ville s'appelle le Neckar (voir photo ci-dessus) et on peut y faire des balades romantiques en barques de bois pittoresques et se laisser transporter au fil de l'eau. Une vision qui me rappelle une Venise à l'allemande.
Comme jamais encore auparavant, je prends de la hauteur. Et j'admets avoir eu du mal à y croire, mais j'habite bel et bien au 14ème étage du plus haut bâtiment du campus universitaire nord de Tübingen, proche du village de Bebenhausen, dans un quartier (qui était lui-même autrefois un village) de la ville qui s'appelle Waldhäuser-Ost, renommé plus communément WHO.
(A Bebenhausen, que j'ai eu l'occasion de traverser mercredi en voiture, il paraîtrait même qu'il y a une bibliothèque ouverte dans un arbre, et je suis très curieuse de trouver un jour cet endroit ! J'ai découvert seulement au début de cette même semaine le concept des bibliothèques ouvertes (offene Bibliothek) sur la Lidellplatz de Karlsruhe, proche de mon désormais ancien chez-moi, et j'ai trouvé cela fascinant : une vitrine avec plusieurs étagères dans laquelle les gens viennent déposer et emporter un ou des livres qui appartiennent dès lors à tout le monde, une idée qui s'inspire du phénomène de book-crossing qui existe déjà depuis plusieurs années.)
Comme j'ai heureusement un ascenseur, je me réjouis beaucoup de vivre à une telle hauteur. La vue est ce qui m'a tout de suite plu en arrivant. Le matin, je me réveille dans un brouillard blanc complet, ce qui a été très surprenant la première fois ! L'après-midi, j'ai la chance de pouvoir profiter du soleil depuis mon arrivée. Et la découverte du balcon dans la cuisine a été pour moi une source d'enthousiasme infinie. Rien de mieux qu'un balcon dans un logement, et encore mieux avec une orientation plein sud. Oui, j'ai déjà fait du balcon mon endroit favori dans cette colocation à huit étudiants parmi lesquels un seul a jusqu'à présent fait son apparition. J'attends d'apprendre à connaître les six autres !
Oui, vraiment, cette nouvelle année universitaire commence très bien et je me réjouis fort du temps à passer dans cette ville de Tübingen tellement romantique. :-)