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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 23:44

Une chose particulièrement appréciable dans la vie de jeune adulte est de pouvoir rester en bons termes avec ses anciens "employeurs" (beziehungsweise) pouvoir volontiers revenir sur ses anciens lieux de stage et se sentir toujours aussi bien accueilli. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de relater à propos de mon dernier stage, effectué cet été pendant deux mois à la Stiftung Centre Culturel Franco-Allemand de Karlsruhe. Même une fois le stage fini, mes pas me ramenaient toujours inexorablement dans ces bureaux du troisième étage de la Postgalerie, parfois en coup de vent, parfois pour le déjeuner ou un Kaffeekuchen en compagnie des anciens collègues et des nouveaux stagiaires. C'est un lieu dans la ville où on se sent bien et où on revient. Ainsi, pendant mon stage, il m'est souvent arrivé d'entendre parler et de préparer en amont (notamment par la réalisation d'un flyer) de la très attendue soirée du Beaujolais Nouveau du jeudi 20 novembre. Cette tradition française, célébrée au Centre depuis plusieurs années, implique que les bouteilles ne soient disponibles à la vente et ne puissent être ouvertes avant le troisième jeudi du mois de novembre. La soirée est un succès qui amène son flot d'amateurs, en grande partie des étudiants français/francophones/francophiles, et qui permet au Centre de faire découvrir ses locaux et son offre culturelle à ce public de non-habitués.

En première partie de la soirée se déroulait également, pour la première fois à Karlsruhe, une projection d'émissions de "Karambolage", l'émission culturelle franco-allemande hebdomadaire proposé par Arte et qui fêtait en 2013 ses dix ans d'existence. L'événement avait lieu en présence de la réalisatrice Claire Doutriaux venue débattre de l'émission et répondre aux questions du public venu très nombreux.

Soirée "Karambolage" dans la Karlshochschule peu avant le commencement.

Soirée "Karambolage" dans la Karlshochschule peu avant le commencement.

Il est parfaitement possible de faire le trajet Tübingen - Karlsruhe via Stuttgart Flughafen/Messe en bus, notamment avec les compagnies MeinFernbus.de, utilisée le jour de mon emménagement le 1er octobre, et Flixbus.de, utilisée hier et ce matin pour rentrer chez moi. C'est à mes yeux le moyen de transport en commun le plus rentable et le plus pratique en Allemagne. Il est idéal pour les petites bourses (5/6€ le trajet) et nécessite seulement d'être patient (environ 1h40 entre les deux villes, avec chaque fois du retard à l'arrivée, en raison de la circulation difficile).

J'ai ainsi pris mes billets à la dernière minute (du mardi pour un départ le jeudi matin), les ai imprimés, ai bouclé mon sac pour une nuit et suis partie, en prenant soin de ne pas oublier d'emporter mon livre Karambolage reçu pour mon dernier anniversaire. :-)

La réalisatrice Claire Doutriaux ouvrant la soirée.

La réalisatrice Claire Doutriaux ouvrant la soirée.

Mon objectif était bien entendu de profiter des deux soirées au maximum, mais aussi j'avais proposé, comme quelques autres, mon aide d'ancienne stagiaire pour préparer et prêter main-forte à l'équipe (très réduite en cette période automnale puisqu'une seule stagiaire assiste la responsable) du Centre culturel pendant ses deux événements pour lesquels plus d'une centaine de personnes s'étaient inscrites. Toute aide était donc la bienvenue ce jour-là ! Nous avons donc fait le partage des tâches, préparé les différentes salles pour la soirée Beaujolais qui avait lieu dans les locaux du centre, dans un temps plus ou moins restreint puisqu'il y avait parfois cours jusqu'à une demi-heure avant le lancement à 21h, installé un espace vestiaire (les Allemands disent "Garderobe"), décoré, coupé des baguettes, préparé des toats de brie (bien sûr importé de France ;-)). réceptionné les packs de Beaujolais nouveau arrivés eux aussi peu avant le lancement de la soirée, ouvert moult bouteilles, etc. Afin que tout se passe au mieux, nous avions réquisitionné les trois salles de cours (Toulouse, Nancy et Strasbourg) où se trouvaient les bars, et ouvert la salle d'exposition attenante Tomi Ungerer dans laquelle nous avions installé un espace musique et un coin lounge avec de nombreux coussins de toutes les couleurs sur et tout autour d'une estrade. C'était très cosy !

Nous n'avions heureusement quasiment rien à préparer dans la salle de la Karlshochschule où se sont déroulées la projection et la discussion Karambolage. J'ai aidé à flécher le chemin de l'entrée du bâtiment jusqu'à la salle au premier étage et ai accueilli les nombreux visiteurs, arrivant en petits groupes, d'un rayonnant "Bonsoir / Guten Abend !", avant de remonter assister à la projection de deux émissions, la première en allemand, la seconde en français. Par acquis de conscience, il me fallait malheureusement quitter la discussion avec la réalisatrice peu après, pour retourner aider au lancement de la soirée Beaujolais, puisque les tâches les plus importantes (énoncées plus haut) ne pouvaient être exécutées qu'à la dernière minute.

A mon poste derrière le bar dans la salle de cours Nancy.

A mon poste derrière le bar dans la salle de cours Nancy.

Le reste de la soirée a été un peu plus calme, du moins très animé et plutôt divertissant. J'avais pour mission de m'occuper d'un des trois bars et ai donc passé plus de quatre heures à servir et remplir des verres de Beaujolais. Le concept était que, pour 5€ tarif étudiant, 10€ tarif normal, le visiteur pouvait boire le vin à volonté et s'empiffrer (pardon : se délecter) de baguette au Brie, le tout dans une bonne ambiance très décontractée. ;-) J'étais seule à mon bar la majeure partie du temps, ce qui a eu l'avantage de me permettre de discuter avec plusieurs étudiants, des futurs ingénieurs du Karlsruher Institut für Technologie (KIT) et de plaisanter avec les plus assoiffés. Bien que nous craignions quelques débordements dû à l'alcool, je n'ai eu vent d'aucun dommage collatéral et tout s'est déroulé sans accroc jusqu'à la fermeture à 1h30. Je pense que dans l'ensemble, la soirée entière a été très satisfaisante. Certes, je n'ai pas vraiment pu vaquer d'une pièce à une autre et profiter de la musique en discutant insouciamment avec les collègues, puisque nous étions tous très occupés et éparpillés aux quatre coins du centre, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à rendre service dans ma mission de barista-serveuse de vin, accomplie avec sourire et professionnalisme jusqu'au bout. :-)

Enfin, en plus des bons souvenirs et des cadeaux reçus pour être venue aider, je suis tout de même revenue avec l'autographe qui me tenait à cœur ! J'ai rencontré Claire Doutriaux, même brièvement, et pour moi qui suis très attachée à la culture et au rapprochement franco-allemande c'était un honneur !!

Autographe de Claire Doutriaux / Autogramm der Regisseurin von Karambolage.

Autographe de Claire Doutriaux / Autogramm der Regisseurin von Karambolage.

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 21:21
Une rue de Karlsruhe favorisant la circulation en vélo. Ces tronçons impliquent que les voitures ne peuvent rouler à plus de 20km/h.

Une rue de Karlsruhe favorisant la circulation en vélo. Ces tronçons impliquent que les voitures ne peuvent rouler à plus de 20km/h.

L'Allemagne, pour moi, est souvent source d'admiration et d'enthousiasme. Il y a quelques jours, alors que je me rendais au boulot, à pied comme chaque fois, j'ai commencé à m'emballer particulièrement pour la folie du vélo chez les Allemands. Certes, je sais que les Danois ou encore les Néerlandais en sont encore plus fous, mais les Allemands sont nos voisins, et même ici, à Karlsruhe, une ville si proche de la frontière française, la différence culturelle quant à la circulation régulière en vélo en ville est incroyablement flagrante ! Les Allemands ont toujours été tellement plus écolos dans l'âme que nous autres Français, et par ailleurs, parmi les mots de la langue allemande que j'affectionne , il y a celui-ci : "umweltfreundlich", soit amical avec l'environnement. Le respect de la nature, voilà qui est important, et les Allemands l'ont compris bien avant nous. Prendre son vélo au lieu de sa voiture pour aller au travail ou tout autre déplacement citadin n'est pas pour eux l'occasion de se la jouer, de se faire coller une étiquette d'"écolo-bobo", mais avant tout un réflexe, un mode de vie déjà bien ancré.

Je ne sais plus quel Allemand me disait cette semaine à quel point il trouvait génial qu'en France, certaines entreprises payaient à l'employé qui se rendait sur son lieu de travail en vélo un forfait au kilomètre parcouru, ou une idée de ce genre. Certes, c'est très bien, et j'encourage volontiers ce genre d'initiatives vertes, mais il est regrettable qu'on en vienne toujours à l'argent pour amener les gens à évoluer vers davantage de respect de la planète. On ne tend pas ainsi une carotte à l'Allemand pour le mettre en selle, il le fait, c'est tout, et il trouve cela normal par-dessus le marché.

Avez-vous déjà vu cela quelque part en France ?

Avez-vous déjà vu cela quelque part en France ?

La photo ci-dessus montre un compteur électronique dans une rue du centre-ville, parallèle à la Kaiserstraße (comme les chantiers sont importants sur la Kaiserstraße, je prends les rues parallèles, bien plus calmes et moins fréquentées, ce qui m'a permis cette découverte). Je ne sais pas du tout comment le nombre des cyclistes de Karlsruhe est estimé, mais cet appareil indiquait dans tous les cas 1160 cyclistes à 8h58 sur l'écran ("Radfahrende heute") et près de 750 000 cyclistes cette année ("Radfahrende dieses Jahr"). Je trouve l'idée fabuleuse de promouvoir ainsi le vélo dans une ville ! Le passant qui tombe comme moi sur cet appareil peut s'identifier à la population de la ville et avoir envie de faire partie du mouvement, de se dire "et moi !", puisque, si autant de gens se déplacent à vélo, alors pourquoi ne pas s'y mettre également ? Je souhaite que ce genre d'initiatives arrivent plus tard en France et que les mentalités changent, que l'on évite de prendre la voiture au moindre déplacement comme des millions de personnes le font encore, malheureusement...

Prenons tous le vélo, ça a tellement plus d'avantages, et en plus, il fait beau, sortons prendre l'air dans des villes propres et moins polluées !

PS : Malgré tout, je reste sur mes deux pieds. Pas de vélo ici, quel dommage !

PS2 : Je suis d'accord, les vélos n'ont pas QUE des bons côtés, surtout lorsque l'on reste piéton et qu'il faut partager le trottoir...

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Présentation

  • : Journal d'une Germanophile
  • : Jeune Française partie à 20 ans travailler en Allemagne comme Fremdsprachassistentin en Bavière, j'étudie depuis l'allemand et plus encore l'interculturalité franco-allemande à Aix-en-Provence, Berlin et Tübingen. Ce blog survit pour faire partager mes coups de coeur, de gueule parfois, mon quotidien surtout, mes voyages, mes espoirs et mes doutes...
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