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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 20:44
Am Neckar / Sur le Neckar

Am Neckar / Sur le Neckar

Tübingen, ville idyllique

Difficile pour moi en écrivant ce soir de dissimuler l'enthousiasme que m'inspire Tübingen depuis mon arrivée ; la ville me transporte véritablement ! Si je n'ai pas pu en profiter pleinement mercredi, stressée à l'idée de la conduite, des affaires à décharger, de n'avoir quasiment rien dans le ventre, de devoir revenir pour 19h à Karlsruhe en subissant les bouchons, et surtout de ne finalement pas manquer le bus qui me ramènerait dans ma nouvelle ville, j'ai désormais un an pour profiter de cette charmante petite ville du Baden-Würtemberg. Et ce que je vois depuis trois jours, c'est une ville dont les habitants sont très accueillants, toujours prêts à vous aider même alors que vous ne leur demandez rien, comme ce vieux monsieur qui m'a vue jeudi matin attendre à un passage piéton avec un plan de la ville à la main ; c'est une ville où les gens prennent un air radieux lorsqu'ils devinent ou que vous leur annoncez que vous êtes Français. Et qui, même s'ils vous envoient dans la mauvaise direction, vous indiquent le chemin très volontiers. Ces gens sont heureux et bénéficient d'un cadre de vie absolument incroyable qui m'impressionne énormément. La verdure les entoure, les fleurs s'épanouissent sur les nombreux balcons et les ponts. Le fleuve qui traverse la ville s'appelle le Neckar (voir photo ci-dessus) et on peut y faire des balades romantiques en barques de bois pittoresques et se laisser transporter au fil de l'eau. Une vision qui me rappelle une Venise à l'allemande.

 

Wunderschöne Aussicht vom Balkon / La vue merveilleuse de mon balcon

Wunderschöne Aussicht vom Balkon / La vue merveilleuse de mon balcon

Comme jamais encore auparavant, je prends de la hauteur. Et j'admets avoir eu du mal à y croire, mais j'habite bel et bien au 14ème étage du plus haut bâtiment du campus universitaire nord de Tübingen, proche du village de Bebenhausen, dans un quartier (qui était lui-même autrefois un village) de la ville qui s'appelle Waldhäuser-Ost, renommé plus communément WHO.

(A Bebenhausen, que j'ai eu l'occasion de traverser mercredi en voiture, il paraîtrait même qu'il y a une bibliothèque ouverte dans un arbre, et je suis très curieuse de trouver un jour cet endroit ! J'ai découvert seulement au début de cette même semaine le concept des bibliothèques ouvertes (offene Bibliothek) sur la Lidellplatz de Karlsruhe, proche de mon désormais ancien chez-moi, et j'ai trouvé cela fascinant : une vitrine avec plusieurs étagères dans laquelle les gens viennent déposer et emporter un ou des livres qui appartiennent dès lors à tout le monde, une idée qui s'inspire du phénomène de book-crossing qui existe déjà depuis plusieurs années.)

Comme j'ai heureusement un ascenseur, je me réjouis beaucoup de vivre à une telle hauteur. La vue est ce qui m'a tout de suite plu en arrivant. Le matin, je me réveille dans un brouillard blanc complet, ce qui a été très surprenant la première fois ! L'après-midi, j'ai la chance de pouvoir profiter du soleil depuis mon arrivée. Et la découverte du balcon dans la cuisine a été pour moi une source d'enthousiasme infinie. Rien de mieux qu'un balcon dans un logement, et encore mieux avec une orientation plein sud. Oui, j'ai déjà fait du balcon mon endroit favori dans cette colocation à huit étudiants parmi lesquels un seul a jusqu'à présent fait son apparition. J'attends d'apprendre à connaître les six autres !

Oui, vraiment, cette nouvelle année universitaire commence très bien et je me réjouis fort du temps à passer dans cette ville de Tübingen tellement romantique. :-)

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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 20:27
Hansestadt Hamburg, am Rathaus. Unter den Fahnen. / Ville de la Hanse de Hambourg, près de la mairie. Sous les drapeaux.

Hansestadt Hamburg, am Rathaus. Unter den Fahnen. / Ville de la Hanse de Hambourg, près de la mairie. Sous les drapeaux.

Moin moin!

Voilà dix jours que j'ai quitté Karlsruhe pour m'installer temporairement dans la Hanse. Malgré un temps plutôt capricieux et malgré le fait que je passe les trois quarts de mon temps à l'hôtel, j'ai eu tout de même l'occasion de revoir différents endroits de la ville que ma visite expresse de juin 2013 m'avait permise de découvrir : Le quartier très alternatif (j'adore l'alternatif) de Sankt Pauli, le Landungsbrücke avec ses ponts de déchargement de marchandises portuaires et ses nombreuses boutiques et échoppes touristiques, le Reeperbahn évidemment, où certaines rues peu fréquentables sont interdites aux femmes, avec son commissariat de police le plus vieux et le plus important de la ville, le Dom et ses attractions de foire, actuellement ouvert pour la période estivale. Je suis repassée par la place de la mairie et, un autre jour, suis retournée me promener le long de l'immense Außenalster, le lac extérieur "Alster" de Hambourg. J'ai flâné du côté des beaux quartiers dans l'est de la ville, démarrant de Eimsbüttel, passant par Hoheluft puis Harvestehude, laissant mes pas me guider le long du canal d'Isebek. Ma passion pour les parcs et jardins a été comblée lorsque j'ai pénétré le "Planten un Blomen" (plantes et fleurs), un parc au cœur même de la ville, le plus grand et sans doute aussi le plus beau.

Peinture murale dans le quartier de HH-Hoheluft.

Peinture murale dans le quartier de HH-Hoheluft.

Malheureusement, les journées ne sont pas aussi resplendissantes que je l'aurai souhaité, et même quand il fait beau, il m'arrive souvent de rester sur place à l'hôtel, par flemme de prendre les transports en commun ou parce qu'il y a ici beaucoup à faire. L'hôtel a deux étages, une quarantaine de chambres, les gens partent, d'autres arrivent, et tout doit être toujours nickel. Je n'ai jamais autant fait de lessives de ma vie, jamais autant plié de draps tout droit sortis du sèche-linge, prêts à être réutilisés. Je fais la vaisselle, essuie, nettoie, aspire, frotte, bref, me rends utile autant que possible. J'essaie de répondre aux attentes des clients, ce qui n'est pas toujours facile. Les soirs sont plus reposants : je peux rester au bureau, attends que les retardataires arrivent pour les enregistrer, ai pu ainsi finir le rapport de mon stage à la Stiftung CCFA Karlsruhe et l'amélioration de mon mémoire de Master. J'accueille, j'encaisse, fais parfois visiter les chambres, vérifie qu'elles sont clean, donne les clés. Parfois les réceptionne le matin au moment du check-out, quand les gens partent.

"Ne sois pas une autre brique dans le mur" (traduction de l'anglais)

"Ne sois pas une autre brique dans le mur" (traduction de l'anglais)

Isebekkanak bei der Hegestraße - Canal d'Isebek près de la rue de Hege.

Isebekkanak bei der Hegestraße - Canal d'Isebek près de la rue de Hege.

Le plus intéressant est l'expérience humaine et culturelle plus que tout. En outre de me faire une expérience dans le secteur de l'hôtellerie, j'ai l'opportunité d'être plongée dans un milieu où l'on parle cette fois beaucoup allemand, puisque je suis obligée de communiquer dans cette langue avec mes collègues. En effet, seul l'ami grâce à qui je suis ici parle français, je continue donc d'entendre et de parler ma langue maternelle au quotidien mais tout de même beaucoup moins que durant mon stage à Karlsruhe ou lors de mon année Erasmus à Berlin, quand les Français expatriés ont tendance à se regrouper.

Ici à Hambourg, il m'arrive également de devoir parler anglais et polonais, puisque certains sont des étrangers de passage dans la ville hanséatique (j'ai eu affaire à un Américain, des Turcs, des Finlandais jusqu'à maintenant), et d'autres des travailleurs immigrés. Je n'ai jamais autant fréquenté de Polonais qu'ici à Hambourg (à l'exception de quand j'étais en Pologne bien entendu), ce que je trouve absolument génial. Pendant mes trois années de lycée puis ensuite à l'université à Aix-en-Provence, j'ai appris le polonais mais n'ai eu que très peu d'occasions de le parler en-dehors du cadre scolaire/universitaire. En fait, je ne le parlais qu'en Pologne, avec les locaux. Mais ici, j'ai l'occasion de me remettre dans le bain en écoutant les Polonais parler entre eux, et parfois lorsqu'il me faut discuter avec eux, et qu'ils ne comprennent pas très bien l'allemand. Hier en fin d'après-midi par exemple, j'ai dû faire comprendre à un jeune Polonais qui occupait seul une chambre de six lits qu'un groupe venait d'arriver, que nous nous excusions mais que nous devions le transférer dans une autre chambre. Depuis mon arrivée, les mots polonais me reviennent petit à petit, mais comme je manque grandement de pratique, ce n'est pas du tout évident. D'ailleurs, plusieurs Polonais à qui j'ai eu affaire m'ont demandé - sérieusement - si je venais d'Ukraine ! Pourquoi me proposent-ils tout de suite l'Ukraine, je n'en sais rien moi-même. Ils sont surpris quand je réponds que je suis Française, me demandent d'où je connais le polonais, s'étonnent qu'à la différence des Allemands qu'ils fréquentent, j'arrive à prononcer "à la polonaise" (ces suites de deux ou trois consonnes qui écorchent le palais ;)). Pour la première fois de ma vie, j'ai enfin l'impression que mon apprentissage de la langue polonaise me sert à quelque chose. Et plus que jamais, cela me donne envie de continuer à l'apprendre, de repartir en Pologne reprendre des cours d'été comme à Cracovie il y a déjà deux ans maintenant. Je suis face à mes lacunes et me sens frustrée. Pas frustrée comme je peux l'être en parlant allemand. Dans cette langue, bien que ne me considérant toujours pas bilingue, je peux toujours réussir en formulant autrement mes phrases à me faire comprendre. Mais frustrée que les mots ne me viennent pas aussi facilement, et que mon niveau soit toujours aussi médiocre, après tant d'années  d'apprentissage. Une seule solution : l'immersion. Je retournerai en Pologne, c'est sûr. Je ne baisserai pas les bras. Il y a de l'avenir à connaître cette langue slave.

 

Einblick auf die Alster - Aperçu du lac Alster

Einblick auf die Alster - Aperçu du lac Alster

Il ne me reste plus beaucoup de jours à passer à Hambourg, et j'espère avoir l'occasion d'en profiter encore, peut-être demain, après-demain. Sortir un peu, malgré le temps gris. Et même si la pensée que cette expérience ne m'aura rien apportée sur le plan financier m'agace un brin, en regard des efforts que j'aurai consacré à l'hostel durant mes deux semaines de séjour, je suis satisfaite d'avoir fait le déplacement et d'avoir eu cette opportunité professionnelle et humaine, dans cette si grande et fascinante ville qu'est Hambourg.

Carpe diem, seize the days, cueille le jour.

[Nouvel hommage à Robin Williams mort ce jour, pour lequel j'ai tout spécialement revu le merveilleux film Le cercle des poètes disparus/Dead Poets Society cet après-midi.]

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21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 18:50

"Deutschland ist schön und wir zeigen es!"

 

Sur les dernières cartes postales que j'ai achetées et envoyées, il y avait cette petite phrase, "L'Allemagne est un beau pays et nous le montrons !" Cela m'a beaucoup plu car, en créant ce blog en 2010, c'est aussi l'un des objectifs que je m'étais donnés : faire découvrir l'Allemagne et essayer, au travers de mes expériences, de briser les clichés (ou de les perpétuer, pour certains. Car n'y a-t-il pas toujours une part de vérité dans les clichés ?)

Je me rappelle qu'il y a quelques années, alors que j'étais déjà bien éprise de ce pays, j'avais proposé à ma famille de partir en vacances en Allemagne. Elle n'était pas particulièrement convaincue et nous avons plutôt choisi l'Autriche comme destination. Ce qui était déjà une petite victoire en soi ! La première fois a plu suffisamment pour que nous y retournions l'été suivant. Mais pour voir mes parents venir passer des vacances en Allemagne, il a fallu pour moi attendre que je déménage pour de bon à Munich !

Pourtant, peu importe là où je me trouve en fin de compte, il y a toujours autour de moi de petits coins de paradis, je ne me rappelle pas avoir été déjà déçue de l'Allemagne (et je n'ai absolument rien contre l'Autriche non plus). Au début peu convaincue par Karlsruhe, mon nouveau lieu de résidence, dont l'importance des chantiers en cours d'un bout à l'autre de la ville et le nombre de grues semblent tout droit vouloir détrôner Berlin, j'arrive tout de même à trouver des endroits charmants.

 

Botanischer Garten Karlsruhe

Botanischer Garten Karlsruhe

Botanischer Garten Karlsruhe

Botanischer Garten Karlsruhe

Le Jardin Botanique de Karlsruhe est l'un de ces endroits merveilleux que l'on voudrait pouvoir fréquenter tous les jours. Surtout en cette période estivale où il fait si beau (généralement, pas aujourd'hui...) et que les fleurs écloses ajoutent au paysage de petites touches de couleurs si plaisantes. Depuis la semaine dernière que j'ai découvert ce lieu, attenant au château de la ville, il occupe la première place parmi les plus beaux endroits de Karlsruhe dans mon classement très personnel. Il est libre d'accès, relativement au calme et peu fréquenté, idéal pour se reposer et bouquiner sur un des nombreux bancs ou dans l'herbe bien verte.

Schloss Karlsruhe

Schloss Karlsruhe

Le château (Schloss) de la ville de Karlsruhe, qui abrite  en son sein un musée, le Landesmuseum où je me suis déjà rendue plusieurs fois pour y apporter lettres et flyers de nos événements lors de mes "tournées", est la "Sehenswürdigkeit" de la ville, l'endroit touristique que l'on ne peut pas ne pas connaître. Le château est situé plein sud (car c'est la meilleure situation que l'on peut souhaiter à un habitat/bâtiment, m'en suis-je fait la réflexion dernièrement) et toute la ville est en fait au sud du château, il se trouve qu'il n'y a pratiquement rien au Nord, si ce n'est le stade (Stadion). Comme à Berlin avec la Tour de Télévision (Fernsehturm), la ville est plus ou moins agencée de telle sorte que les routes mènent au château et qu'il reste visible au passant.

Les jardins du château sont très fréquentés par les habitants de la ville, qui viennent y passer du bon temps, jouer, pique-niquer... ou même se rafraîchir les pieds dans les petits et longs bassins. Il est dommage que les façades du château soient en rénovation, mais peu à peu, depuis mon arrivée, il "réapparaît" de derrière les échafaudages. C'est un endroit tout aussi très agréable et accessible très facilement puisqu'il est en plein centre.

Je n'ai plus tellement de temps à passer dans Karlsruhe puisque le stage que j'y effectue à la Stiftung Centre Culturel Franco-Allemand se termine dans déjà deux semaines, mais je suis tout de même satisfaite de ce séjour et reste ouverte à toute nouvelle expérience et découverte possible. Je n'y ferai pas ma vie, mais je ne regrette pas d'y avoir vécu un peu, le temps d'un court été.

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 14:21
En route vers la nature par un temps splendide

En route vers la nature par un temps splendide

Parce que, présentement, je me prends une courte pause dans la rédaction de mon mémoire de première année (je voudrais déjà tant voir la lumière au bout de ce tunnel, das Licht am Ende des Tunnels sehen...), je vais vous parler un peu de la Forêt noire.

Quand je pense forêt noire, cette Schwarzwald si célèbre, qui, en France, a donné le nom à un très bon gâteau au chocolat et à la cerise, je me représente une étendue sauvage et magnifique de milliers d'arbres régnant dans le sud-ouest de l'Allemagne. C'est une zone fertile et noire de par l'importance de sa végétation et la hauteur de ses arbres, au cœur de laquelle on se sent minuscule, et qui, par voie de comparaison, me rappelle les Landes françaises.

La Schwarzwald m'évoque également un séjour que j'avais fait en 2006 près de Freibourg. J'avais alors seize ans et c'était, je crois, mon troisième séjour en Allemagne, mais cette fois seule placée dans une famille d'accueil. J'ai de très bons souvenirs de ce séjour, mais l'un d'entre eux qui reste gravé en moi, c'est la vision absolument fabuleuse de la terrasse baignée de soleil au petit-déjeuner, et des belles grappes de raisin blanc qui pendaient au-dessus de ma tête, dont les vignes tenaient en hauteur grâce à un treillis de jardinage qui surplombait la terrasse. Il n'y avait qu'à lever le bras pour saisir des raisins. Et contrairement aux idées reçues sur l'Allemagne, on n'y produit pas que de la bière, mais également de très bons vins. (Pour ceux qui n'ignorent pas qu'il existe des vins alsaciens, il serait d'ailleurs vraiment bête de croire qu'une fois passée la frontière entre l'Alsace et le Baden-Wurtemberg, on ait arrêté de planter des vignes ! La nature ne connaît pas les frontières !)

Au coeur de la réserve naturelle de la Forêt Noire

Au coeur de la réserve naturelle de la Forêt Noire

A l'instar de la forêt de Brocéliande en Bretagne, la Forêt noire évoque aussi pour moi un endroit mythique. De fait, pour ceux qui connaissent la série américaine Grimm qui se base sur les contes des frères Grimm (l'équivalent allemand de notre Perrault français ou de l'Andersen danois), la Forêt noire abriterait une arme redoutable cachée à l'époque des croisades du fait de sa dangerosité et de l'intérêt malsain qu'elle suscitait à son égard. Ce n'est qu'une série mais qui démontre que je ne suis pas la seule à penser que la Schwarzwald pourrait être le cénacle de précieux trésors immémoriaux et le point de départ d'histoires fabuleuses ! ;)

Dimanche dernier, profitant du retour du beau temps et du dernier jour du weekend, je me suis donc rendue dans la Forêt noire avec un ami. Le but de cette escapade n'était pas de prime abord la forêt, mais la ville de Baden-Baden, ville balnéaire très prisée pour ses thermes notamment par les riches russes et tous ceux qui ont les moyens de s'offrir les bénéfices d'une cure thermale dans un cadre de rêve, c'est-à-dire à l'époque les membres des différentes cours royales de toute l'Europe, rien que cela ! Baden-Baden étant située entre Karlsruhe et Strasbourg, c'était, à mon sens, le lieu idéal à découvrir avant que mon ami ne rentre ensuite en France. Peu avant de se mettre en route, j'ai toutefois découvert par une rapide recherche sur Internet qu'il existe une route des crêtes de la Forêt noire, sur la route allemande B500 qui amène vers Baden-Baden, appelée Schwarzwaldhochstrasse. Ni une, ni deux, je me rappelle de la route des crêtes sur la Côte d'Azur qui relie Cassis à La Ciotat, et de ses panoramas exceptionnels, et je décide pour nous deux qui nous passerions sur cette Schwarzwaldhochstrasse !

Herta Hütte, la hutte de Herta à 756m d'altitude

Herta Hütte, la hutte de Herta à 756m d'altitude

La vue de notre petit belvédère naturel, village inconnu en contrebas

La vue de notre petit belvédère naturel, village inconnu en contrebas

La Schwarzwaldhochstrasse valait bien qu'on fasse un léger détour pour elle. Il est impressionnant et totalement dépaysant de voir la Forêt noire de haut en roulant sur de belles (mais assez sinueuses) routes allemandes. Un plaisir pour tous les motards que nous avons croisés, un défi pour les cyclistes ! Nous étions entre ciel et terre, mais une terre qui nous faisait apercevoir la cime des arbres. Il est regrettable toutefois de de ne pas avoir vu assez d'endroits aux abords de la route où stationner rapidement pour se laisser émerveiller des paysages. Cette route des crêtes s'est faite beaucoup trop vite à mon goût, mais à défaut, nous avons trouvé un parking aux abords de la forêt d'où partaient de nombreux sentiers de randonnée. Bien que je n'étais - comme bien souvent ! - pas du tout équipée pour la randonnée en forêt, nous avons tout de même profiter d'une balade à l'ombre des arbres, et suivi par ailleurs un des sentiers qui indiquait "Herta Hütte, Aussichtpunkt" (La hutte de Herta, belvédère/point de vue panoramique). Alors nous avons grimpé jusqu'à ces 756 mètres d'altitude et la vue, une fois arrivée là-haut, était grandiose. Nous n'avions plus envie d'en partir ! Nous avons attendu que les Allemands (des personnes âgées toutes équipées de la tête aux pieds pour la randonnée ;) ) arrivées après nous partent pour profiter d'un moment de silence comme on en éprouve rarement durant nos petites vies citadines et redescendre à notre tour...

...pour retrouver certains d'entre eux à la seule auberge/maison d'hôtes de ce petit paradis naturel, appelée Kohlbergwiese ("la plaine de la montagne de charbon") et dans laquelle nous avions prévu de déjeuner. Un petit local par ailleurs typiquement allemand, qui proposait des spécialités typiques, où nous étions tout bonnement les deux seuls étrangers du coin et où la gérante a eu l'occasion de me sortir les (sans doute) deux seuls mots d'anglais qu'elle connaît : "no cash" (plus, à mon avis, par prétention de savoir un peu d'anglais que par réelle nécessité, puisque je m'en sortais très bien à communiquer en allemand avec elle ou ses serveuses ^^). Mais au moins, le message est passé, et en bons Français que nous étions, nous pensions payer par carte bancaire dans ce petit boui-boui au cœur de la Forêt noire ! Nous avons fait le fond de nos poches pour finalement obtenir une petite portion de Spätzle à la Schnitzel à se partager ! Pour tout de même repartir dans la forêt heureux d'avoir passé un bon moment, incroyablement unique, et le ventre plein tous les deux.

Ensuite, il y a eu le passage (rapide) à Baden-Baden, le retour à Strasbourg en voiture de location et dans la soirée pour moi le retour en covoiturage jusque Karlsruhe sous l'orage et la tempête, bref, le genre de journée qui brise la routine du tout au tout et dont je me rappellerai pendant très longtemps !

Sur la terrasse du restaurant/Gasthaus "Kohlbergwiese" en pleine forêt

Sur la terrasse du restaurant/Gasthaus "Kohlbergwiese" en pleine forêt

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 21:04
Un accueil qui fait plaisir

Un accueil qui fait plaisir

Samedi matin, 7h, départ d'Aix, coup au moral. Dur dur de quitter la colocataire la plus géniale qui soit, après ces deux mois fabuleux passés à ses côtés. Pas eu le temps de décrire le bonheur que c'était mais le déchirement était palpable. Promis juré, je reviens, et le plus vite possible !

Samedi soir, 23h, arrivée à Karlsruhe, ville du Baden-Wurtemberg en Allemagne. J'adore l'Allemagne, vraiment, mon moral est remonté en flèche, le dépaysement est là, le plaisir de reparler et de réentendre de l'allemand à chaque coin de rue aussi. L'appartement en colocation que j'avais trouvé sur internet quelques mois plus tôt est extrêmement bien aménagé et situé, à à peine 20 min à pied de mon lieu de stage, et le colocataire iranien qui m'a accueillie très gentil et sociable. Rien à voir avec mon amie, mais certaines personnes sont irremplaçables.

Dimanche, je visite cette ville nouvelle, où tout tourne autour du Schloss (château). Après Munich et Berlin, Karlsruhe paraît très petite. Par chance, l'artère la plus animée et commerciale s'est avérée être la mienne ! Le dimanche, tous les magasins avaient porte close, hormis quelques cafés, restaurants et vendeurs de glaces à 90 cts/1€ la boule (le bonheur !). Je repère mon lieu de stage et prends du bon temps autour du château, en rénovation, comme d'innombrables lieux de la ville ! Karlsruhe surprend par le nombre de ses chantiers !

Le château et ses jardins

Le château et ses jardins

Aujourd'hui, j'ai commencé mon stage au Centre Culturel Franco-Allemand (CCFA) de Karlsruhe sur la Karlsstraße. L'ambiance y est vraiment bonne, décontractée, le service culturel se compose de la responsable Shanti, de son assistante Nina et de quelques autres stagiaires comme moi-même. Les tâches ne manquent pas car le centre est très actif. Nous avons par exemple le vernissage d'une exposition et une dégustation de vins d'Alsace ce mercredi, suivis d'une lecture publique d'un auteur français à la bibliothèque municipale. Les débuts sont très positifs et je suis curieuse de découvrir comment le stage va continuer à se dérouler. J'ai commencé mon journal de bord et, avec de la motivation, je vais m'exhorter à rédiger mon mémoire de Master durant mes soirées libres.

L'été, dans la continuité de cette année en cours, s'annonce lui aussi très chargé.

Karlsruhe et le début du stage
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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 13:33
Vieux-Port de Marseille, 4 avril 2014

Vieux-Port de Marseille, 4 avril 2014

Nouvelles d'un blog en repos

Deux mois plus tard, le printemps est arrivé, Pâques vient de passer, dans le sud, les glycines sont en fleur, on ressort robes et sandales, on se rend à la plage le dimanche (Cassis ou la Ciotat) ou on en profite pour redécouvrir le quartier du Panier à Marseille ou flâner sur le Vieux-Port au moment où le soleil se couche à l'horizon (photo ci-dessus).

Deux mois plus tard, les cours ont pris fin. Deux mois qui sont passés très vite dès la fin des vacances d'hiver, qui m'ont vue prendre les airs en direction de Nantes sous le signe du repos et de la remise en forme ("Mens sana in corpore sano" - un corps sain dans un esprit sain). Un mini-mémoire sur Jacques Offenbach en français et celui sur la résistante et héroïne allemande Lisa Fittko en allemand plus tard, on profite des vacances tout en pensant aux révisions et aux recherches pour le mémoire de fin de première année.

 

Début du Carnaval d'Aix, 12 avril 2014

Début du Carnaval d'Aix, 12 avril 2014

Durant ce laps de temps, j'ai même eu le plaisir d'accueillir fin mars une nouvelle colocataire, une amie de ma promotion de Master AIFA, et depuis, à la maison, ce n'est que du bonheur ! Les "bonjour" et "bonne nuit" quotidiens, les moments à se raconter nos journées, ou les derniers potins,  à regarder des films ensemble au salon, à cuisiner et manger ensemble, ou parfois aussi à se motiver à se mettre au travail (!) sont de ces moments qui me feront regretter Aix-en-Provence lorsqu'il me faudra quitter de nouveau cette ville.

Cela sent, comme souvent, la fin d'une nouvelle ère qui dure trop peu de temps. En attendant le départ, je ne suis pourtant pas libérée de toute contrainte. Certes, je profite - et plutôt bien pour ma part - des longues vacances de Pâques, mais ce doux sentiment de tranquillité ne doit pas me faire oublier les examens de début mai et la nécessité des fastidieuses recherches du mémoire.

Michael Haneke

Michael Haneke

Le mien traitera de cinéma, et en l'occurrence de la coproduction au cinéma en regard du parcours du cinéaste autrichien Michael Haneke. Les raisons de ce choix sont sans doute assez confuses ; l'idée a tout simplement germé vers décembre/janvier et fait peu à peu son chemin dans mon esprit à force de réflexions. Traiter de cinéma me semblait en outre plus intéressant et atypique (dans les cadres de ce Master) que de littérature (ce qui me tentait en premier lieu).

Enfin, à l'instar de Jean Cocteau, poète et dramaturge français du XXème siècle dont les pièces ont fait l'objet d'une importante réception en Allemagne, et de Jacques Offenbach, à l'inverse violoncelliste et compositeur allemand qui a choisi la France pour faire carrière, Michael Haneke a peu à peu délaissé l'Autriche pour s'installer et tourner en France où l'on fait davantage honneur à son cinéma. C'est ce tournant dans son parcours que je voudrais également tenter d'analyser.

Le sujet est vaste et me plaît beaucoup. La difficulté est de ne pas me disperser tout en restant dans l'optique de l'interculturalité franco-allemande (ou ici autrichienne), et j'en suis encore à l'agencement de mes grandes idées dans mon plan. Les recherches sont loin d'être abouties par ailleurs, une revue de presse pertinente reste encore à mettre en place et j'ai parfois la crainte que mes recherches contredisent mes intuitions premières. Bref, ce genre de casse-têtes chinois auxquels les étudiants en Master de recherche sont confrontés (et plus encore lorsqu'ils sont un chouilla perfectionniste).

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Présentation

  • : Journal d'une Germanophile
  • : Jeune Française partie à 20 ans travailler en Allemagne comme Fremdsprachassistentin en Bavière, j'étudie depuis l'allemand et plus encore l'interculturalité franco-allemande à Aix-en-Provence, Berlin et Tübingen. Ce blog survit pour faire partager mes coups de coeur, de gueule parfois, mon quotidien surtout, mes voyages, mes espoirs et mes doutes...
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