Nouvelle année 2014 !

8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 13:25

Vue en contre-plongée sur Notre-Dame de la Garde de Marseille après ascension. ♦ 22 décembre 2013.

Ami lecteur qui me fait le plaisir de traîner encore tes savates sur mon blog, je te souhaite une très bonne année 2014, qu'elle nous fasse sortir de la crise (hum) pour nous plonger dans une nouvelle ère prospère (re-hum) en nous comblant de joie et en nous guidant sur les chemins ardus de la réussite !

Cette année, on va éviter de tomber dans les clichés et on ne prend aucune résolution, puisque, après tout, à chaque fois, on a tendance à les oublier et à les reléguer à l'année prochaine. J'éviterai donc de me dire que cette année, je devrais faire ceci ou cela et j'aviserai plutôt en temps voulu, au gré des humeurs et des envies du moment. C'est tout con mais par exemple, étant encore en vacances, je me disais hier que s'il faisait beau aujourd'hui, je me motiverais à aller courir. Résultat : premier jogging de l'année, sans raison particulière, et ça fait beaucoup de bien. C'est aussi ça, la liberté.

Après deux derniers mois particulièrement intenses au niveau des cours à la faculté, des révisions top chrono et des examens de semestre d'hiver, c'est avec beaucoup de soulagement que j'ai vu ces vacances arriver. Bien sûr, j'en ai profité pour souffler un peu, mais aussi pour "bouger" de nouveau ce corps alangui par des heures de position assise. Depuis mon escapade belge à la Toussaint, j'étais impatiente de me remettre en route, changer d'air, faire crier la semelle de mes chaussures jusqu'à n'en plus pouvoir.

Ainsi, j'en ai profité pour aller découvrir la cité phocéenne (Marseille, pour ceux que les périphrases rendent perplexes), près de laquelle j'habite tout de même (30 min en bus, c'est rien) et où j'évite normalement de me rendre sans but précis (le concert tant attendu des Cowboys Fringants en avril 2012, oui ça remonte à loin) ou alors seulement pour y passer (la sortie fin septembre sur la Côte Bleue jusque Istres). Je garde beaucoup d'a priori sur cette ville, du fait notamment de sa mauvaise réputation qu'accentuent les médias, mais deux journées à parcourir la ville m'ont permise de m'en faire une nouvelle idée et de mieux l'apprivoiser (un peu).

Le MUCEM, inauguré début 2013, et la cathédrale de la Major vus du haut du fort Saint-Jean, Marseille. ♦ 22 décembre 2013

Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerrannée, un bijou architectural à voir absolument.

Vue sur les plages du Prado par-delà un hôtel de luxe en bordure de littoral marseillais. ♦ 24 décembre 2013

Et puis cette bonne vieille ville d'Aix-en-Provence, élue lieu de résidence plus ou moins par défaut il y a deux ans pour y commencer une Licence d'Allemand, et où je suis revenue assez malgré moi pour y commencer cette fois un Master franco-allemand en septembre ; cette ville que j'arrive à aimer pour son soleil et ses couleurs ocres, son engagement actif avec l'Allemagne de par son partenariat avec la ville de Tübingen en Baden-Württemberg, et puis, il faut bien l'avouer, la proximité avec la Belle bleue (nouvelle périphrase désignant la mer Méditerranée), que je vois tout de même rarement mais qui est là, si proche.

Certains pourraient me trouver difficile si j'explique que je n'accroche pas tout à fait à Aix. C'est une belle ville, et petit à petit, j'arrive à l'apprécier. Cela m'a toujours manqué qu'elle n'ait pas de fleuve qui la traverse de part en part, comme l'Isar à Munich, la Garonne à Toulouse ou la Spree à Berlin. Il y a certes le Cour Mirabeau, avec ses institutions bancaires d'un côté et ses restaurants de l'autre, la Rotonde et ses multiples autres fontaines d'ancienne cité thermale romaine ; il y a les petites rues du centre historique dans lesquelles on peut si facilement se perdre, et des boutiques luxueuses à foison qui lui valent à raison le surnom de "petit Paris". C'est une ville très étudiante, où l'on vient le temps de ses études, et d'où l'on part généralement une fois le diplôme en poche, pour tenter sa chance sur le marché du travail ailleurs, à mon avis.

Durant ces vacances, j'ai pas mal parcouru la ville, encore et encore, me disant que c'était toujours les mêmes choses à voir, que ça en devenait monotone, que de toute façon, la ville est petite et qu'on en revient irrémédiablement aux mêmes endroits. Et puis la ville a tout de même réussi à me surprendre de temps à autre : ici un marché aux fleurs haut en couleurs et en senteurs, sur la place de l'Hôtel de ville ; là un accordéoniste qui égaye les flâneurs et les buveurs de café en terrasse du dimanche, ici un groupe rock/folk plutôt bon joue devant le Monoprix, et là-bas je redécouvre le Pavillon Vendôme, l'un de mes endroits préférés il y a deux ans, toujours aussi bien entretenu. Être en cité U et avoir une vue sur la montagne Sainte-Victoire était aussi un détail de ma vie d'il y a deux ans que j'appréciais énormément.

Alors il est vrai que cette ville a des mauvais côtés (la vie y est chère et la mentalité des gens laisse à désirer, bien qu'on trouve heureusement des exceptions), mais quand j'y pense, et que je me retourne et vois ce beau ciel bleu qui semble s'étendre à l'infini au-delà la fenêtre de la chambre et invite à la flânerie, je suis plutôt contente d'être là où je suis au moment où je le suis, et c'est le message qu'il faut avoir en tête.

Carpe Diem pour cette nouvelle année.