Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 02:00

Je reviens sur ce blog après presque vingt jours d'absence pour donner quelques nouvelles. Ces vingt jours représentaient pour moi l'approche des examens, ce qui implique révisions, derniers cours dans la précipitation afin de boucler le programme fixé pour le semestre, cours de rattrapage aussi parfois qui alourdissaient mes journées, et puis enfin les examens eux-mêmes que j'ai passés toute cette semaine. Sans parler de la vie sociale, je n'avais plus beaucoup de temps à consacrer à l'écriture d'articles.

 

J'appelle donc cet article "quasi-fin de L2" car je suis désormais en vacances, comme tous les éléves et étudiants de la zone B française en fait. "Quasi" car j'ai passé tous les examens d'Allemand et qu'il me reste les deux épreuves de mon option FLE (Français Langue Etrangère) prévues pour le 11 mai. Les examens se sont dans l'ensemble bien déroulés, avec une déception tout de même pour l'oral de littérature et les épreuves de version et de thème. Surtout la version, car je sais avoir fait beaucoup de contresens, que c'est une matière que j'apprécie beaucoup et que j'aurais aimé mieux réussir. Mais sachant que j'avais pu avoir 18 au contrôle continu de cette matière (cf. article du 14 mars), je ne suis pas trop inquiétée. Je sais que mon année est acquise, que je pars pour Berlin pour y faire ma troisième année, et c'est un certain soulagement. Les notes pourtant ne nous seront communiquées que début juin, le temps que les copies soient corrigées et les notes rentrées dans la base de données informatique. Je sais qu'en grammaire allemande, épreuve orale ce semestre que j'ai passée hier matin, j'ai obtenu 16/20 car notre professeur nous a tout de suite donné la note à la fin, ce qui est une très bonne chose à mon avis. Je suis assez impatiente de connaître les autres notes, par curiosité primitive.

 

Et le mot "fin", enfin. C'est assez difficile d'évoquer une fin, car ressentir la fin ou son approche est une prise de conscience en soi, et selon ce qui prend fin, celle-ci sous-entendra un certain soulagement, une tristesse, les deux à la fois sont possibles. Certaines fins sont plus douloureuses que d'autres. Certaines choses sont désormais finies, d'autres se finissent bientôt, et l'incertitude d'un renouveau n'arrange rien. Il y a des fois où on aimerait que les choses ne changent pas aussi vite, on aimerait retarder les fins. L'homme est étrange et contradictoire, à vouloir à la fois avancer dans la vie, évoluer, progresser, et conserver dans un même temps certaines choses auxquelles il est attaché, et donc en quelque sorte, faire du surplace. Il faut trouver un juste milieu qui n'existe pas toujours, faire des concessions, concilier des aspirations contraires.

J'ai passé deux années à Tourcoing où plus rien ne me rattache vraiment. Un an à Munich, ville à laquelle j'aimerais garder des attaches tellement elle fut sublime et libératrice. Un an à Aix-en-Provence, où j'ai pu goûter aux douceurs du climat méditerranéen et aurai au final fréquenter davantage d'étrangers que de Français... Bientôt ce sera un an à Berlin, nouveau lieu, nouveaux visages, nouveau mode de vie. Et ensuite, où serai-je ? Et avec qui ? Me faudra-t-il toujours découvrir et m'adapter à une autre ville ? En France ou en Allemagne ? Ou ailleurs ?! Me faudra-t-il toujours rencontrer et me lier à d'autres personnes ? Avec qui réussirai-je à garder le contact ? Combien de liens se briseront-ils malgré l'envie de les préserver intacts ? C'est une horrible sensation que de ressentir l'inconstance de sa propre vie.

Alors on ne peut s'empêcher, quand on ressent la fin venir, de lister les dernières fois : derniers cours dans une fac et avec des profs qu'on aura connu qu'un an, mais grâce auxquels on s'est senti bien intégré. Un petit département grandement motivé, qui a l'avantage de la proximité entre individus, avec une secrétaire agréable qui connaît chacun par son nom, prénom et filière par exemple ; rien à voir avec d'autres départements comme l'anglais ou la psychologie qui, comme on peut l'imaginer, amassent chaque année de très nombreux étudiants noyés ensuite dans une masse informe et sans nom... car je doute qu'avec des classes aussi importantes, et des cours en amphi, les profs prennent seulement la peine de s'intéresser au nom de leurs auditeurs... Dernières fois où l'on voit certains visages qui étaient devenus familiers avec le temps, certains qui nous sont bien entendu indifférents et d'autres que l'on aimerait savoir pouvoir revoir, et quand, en espérant qu'il y ait un "quand".

Ce vendredi soir a eu lieu le dernier repas chez Sebastian, avec Sara et aussi Kathrin, puis Kim, une amie allemande de Sebastian qui venait d'arriver le jour-même, et repartira lundi pour Hambourg, comme Sebastian. C'est triste car c'est devenu pour moi un de mes meilleurs amis à Aix, grâce à qui ces derniers mois auront surpassé tous les autres. Mais c'est toujours comme cela, comme la cerise sur le gâteau, ou précisément le gâteau à la fin d'un repas : le meilleur vient toujours à la fin ! Je ne sais pas quand je pourrais le revoir, peut-être en juin, avant mon départ d'Aix ? Ou peut-être cet été à Hambourg ? Peut-être que je reviendrai à Aix après mon année à Berlin ? Ou peut-être qu'il fera un saut à Lille un jour ?! Ca fait beaucoup de peut-être mais c'est tout ce à quoi on peut s'accrocher dans de telles situations, c'est-à-dire pas à grand-chose. Il y avait tellement de peut-être que j'avais énoncés aussi pour Munich. Au moins, il y a la pensée rassurante que je serai à Berlin avec Sara. Que je ne les perde pas tous les uns après les autres...

Une autre pensée rassurante est que je n'ai pas perdu le contact avec certaines personnes rencontrées à Munich, et grâce à cela, il y a la perspective de pouvoir retourner passer quelques jours à Toulouse chez Myrtille. Du 23 au 26 avril, je serai donc à nouveau dans la ville rose, afin de me changer les idées pour ne pas penser au départ d'un ami, à l'inconnu qui va de nouveau bientôt me faire face et à ma vie cahotique... Profiter de revoir une autre amie chère et vivre un bon moment musical en assistant au concert d'Epica du 24 avril.

 

Ma L2 à Aix-en-Provence : une toute petite année universitaire qui a filé comme le vent, en somme...

 

 

Le soleil et le ciel bleu d'Aix, qui me manqueront aussi quand je devrais quitter la ville (la photo a été prise à 7h30 du matin cette semaine, quoi ! SEPT HEURES TRENTE DU MATIN et il faisait déjà un temps aussi magnifique !!!)

(on peut comme toujours cliquer sur l'image pour la voir en taille originale dans un autre onglet :) )

 

DSC02396.JPG

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Journal d'une Germanophile
  • : Jeune Française partie à 20 ans travailler en Allemagne comme Fremdsprachassistentin en Bavière, j'étudie depuis l'allemand et plus encore l'interculturalité franco-allemande à Aix-en-Provence, Berlin et Tübingen. Ce blog survit pour faire partager mes coups de coeur, de gueule parfois, mon quotidien surtout, mes voyages, mes espoirs et mes doutes...
  • Contact