Gare centrale de Varsovie.
Un tour de la Pologne, sans un détour par sa capitale, c'est clairement impensable. Nous voilà donc arrivés à Varsovie, au coeur du territoire polonais. Une ville
entièrement détruite pendant la seconde guerre mondiale, victime malheureuse de ses deux voisins allemand et soviétique, et d'avoir osé longtemps résister et tenir tête,
aujourd'hui entièrement reconstuite et ployant sous les monuments et gratte-ciels, les uns clamant tourisme, les autres capitalisme.
Le Palais des Sciences et de la Culture, de
jour et de nuit.
Il y a énormément à faire, à voir, à savoir sur Varsovie. Nous sommes restés trois jours, concients qu'une journée n'aurait vraiment pas suffi. Trois jours, c'était bien. Mais plus, cela n'aurait
pas été de refus !
Lorsqu'on arrive, et c'est encore plus flagrant la nuit du fait de ses lumières, le bâtiment le plus remarquable du centre-ville, c'est le Palais des Sciences et de la Culture.
Et vous savez quoi ? C'est normal. Bien que ce ne soit plus du tout le cas aujourd'hui, ce bâtiment voulu par Staline, alors que l'URSS occupait la Pologne meutrie, avait pour ambition d'être
le plus haut du pays. Staline avait le choix entre plusieurs projets et c'est celui-ci qu'il a préféré. Il faut se mettre en tête qu'à ce moment-là, l'idée était totalement
malvenue : la capitale n'était plus qu'un champ de ruines, le peuple polonais vivait la misère, suppliait pour des logements, se mourrait de faim, et Staline décréta qu'il lui fallait un Palais
des Sciences et de la Culture pour impressionner ! Mais tel fut fait selon sa volonté. Le Palais est longtemps demeuré un objet de haine et de hantise pour les Polonais qui l'ont vu s'élever sous
leurs yeux, et il a plusieurs fois été question de le détruire après la mort du dictateur. Finalement, il tient toujours debout et est devenu un monument touristique avec son histoire, il abrite
toujours des musées, restaurants, un grand cinéma, etc. Et il s'est fait dépasser.
En remontant la Krakowskie Przedmiescie, en direction de la vieille-ville :
Eglise de la Sainte-Croix.
Entrée de l'Université de Varsovie.
Devant l'Eglise des Visitandines.
Devant le Palais présidentiel.
Monument d'Adam Mickiewicz, illustre poète
polonais.
Comme toutes les villes polonaises, je l'ai déjà expliqué, celle-ci possède également une vieille ville (Stare Miasto), et comme toutes les vieilles villes, ça vaut le
déplacement. Tout a été détruit, tout a été reconstruit à l'identique, plus aucune trace de la guerre, si ce n'est ici et là des plaques commémoratives, des mémorials, des lieux de souvenirs.
Vous y verrez très certainement des ressemblances avec l'architecture observée à Dantzig ou Poznan. Il est clair qu'on peut par conséquent parler d'architecture typique polonaise.
Vous avez ci-dessous un aperçu de la place du marché de la vieille ville, où se trouve notamment un bureau de Poste et quelques terrasses de café fort agréables lorsqu'il fait
soleil dès le petit matin.
Varsovie, comme Cracovie, est dotée de barbacanes, mur de briques rouges de protection qui entourait la vieille ville et lui permettait de se défendre lorsqu'elle était assiègée.
A présent, c'est surtout sympa dans le paysage, mais ça n'a plus tellement d'utilité. (Avant, il y avait aussi la fière cavalerie polonaise, mais ça, c'était avant...)
Votre matinée est passée, vous venez de manger (juif, à la meilleure adresse que vous aviez pu trouver : Pod Sansonem, près, justement, des barbacanes), vous décidez de repartir
reboosté à l'assaut des sentiers nouveaux, cette fois en direction du fleuve de la Vistule, et du quartier de l'autre rive, Praga.
Praga, à l'est, est un quartier bien plus pauvre et moins touristique, moins de monuments, une impression de fouillis qui m'est restée.Tout de même, allez-y si vous en avez le temps, rien que
pour la traversée de la Vistule, c'est par ailleurs à Praga que se trouve le zoo de la ville, d'autres centres commerciaux, bien sûr, mais surtout le nouveau stade de football construit pour
l'Euro 2012. Et puis, ça fait une belle idée de balade et les kilomètres s'enchaînent vite.
En passant devant le jardin zoologique de
Varsovie.
La nouvelle gare desservant le Stade de
Varsovie.
Stade de Varsovie pour l'Euro 2012. (en haut, appareil photo, en bas, un peu plus tard, smartphone)
La traversée du pont
reliant les deux rives lorsque le soleil se couchait. (qualitée smartphone)
Le deuxième journée, vous prenez le bus pour descendre vers le sud de la ville, dans l'intention de voir à quoi ressemble le Palais Wilanow, la résidence d'été royale. Il y a
plusieurs lignes de bus avec des horaires très fréquents pour s'y rendre, en une trentaine de minutes. Le Palais, malheureusement, est fermé, donc impossible de le visiter, et les jardins se
préparent pour la vraie période touristique à venir (mars, c'est encore un peu tôt.)
De beaux clichés tout de même pour montrer un peu ce fameux Palais et ses jardins :
L'après-midi de la deuxième journée a été consacrée à parcourir l'ancien ghetto juif de la ville, haut lieu de mémoire, où subsiste encore une seule et unique synagogue. A ce
propos, le Guide du routard est très bien fait car l'idée de ce parcours est tout droit inspirée de l'itinéraire "Sur les traces de l'ancien ghetto" proposé, avec explications à la clé. Il faut
quand même être en bonne forme physique si on fait tout à pied, comme nous avions décidé de le faire cette fois encore ; le cimetière juif est ainsi assez excentré, et lorsque
nous sommes enfin arrivés devant, c'était l'heure de fermeture. Déception... et retour en bus vers l'hostel.
La troisième journée a été bien moins passionnante : nous devions quitter l'hostel, et la perspective des sacs à dos à transporter de nouveau a freiné la motivation de chacun à effectuer un
énième circuit. De-ci, de-là, nous sommes retournés vers la vieille ville, pas si loin de l'hostel à pied, où les terrasses ont attiré les amateurs de café matinal. Puis une prise de conscience,
des papiers importants oubliés la veille au soir dans un bar, l'angoisse, le retour au bar, fermé, le train du début d'après-midi reporté, les coups de téléphone, et comment nous nous sommes
résolus à essayer enfin le métro varsovien, pour nous rendre à l'Ambassade de France. La déclaration de perte de la carte d'identité, le goûter dans une pâtisserie-glacier, l'uttime coup de fil,
le retour au bar et les documents retrouvés.
Ouf, nous n'aurions pas manqué le dernier train de la journée pour Lublin.
Juste comme ça, parce que j'ai trouvé ces
panneaux amusants, sortis de tous contextes. ;)