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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 21:15

 

Suite de mes folles aventures !

 

Aucune photo de jeudi, "simplement" une assez longue balade, disons de l'Ostbahnhof où je suis descendue afin d'enfin aller jeter un oeil à cet énorme bâtiment KULTFABRIK qui regroupe moult salles de concerts, bars et night-clubs de tout genre, jusqu'à la Marienplatz en passant par l'Englischer Garten où je me suis reposée une heure, après une halte indispensable à un LIDL pour acheter du Smoothie pour me déshydrater. Que calor !

J'ai trouvé refuge à Hugendubel pour fuir cet épuisant soleil et ai entamé la lecture d'un ensemble de nouvelles d'Irène Némirovsky, Dimanche. Je suis restée jusqu'à la fermeture de la librairie, 20h, et c'était assez agréable, car ils lancent un morceau de musique classique pour annoncer à leurs visiteurs qu'ils vont fermer dans quelques minutes !

A 20h30, je devais me retrouver devant le Pasta & Basta, sur invitation de Sara qui voulait réunir ses amis d'Allemagne avant de convoler le lendemain vers le Portugal au bras de son chéri qu'elle voulait présenter à sa famille. Rappelez-vous, j'en parlais dans l'article précédent, le gérant italien insupportable, qui plus est tête-en-l'air (il oublie de prendre commande de mon Seven Up, il arrive 20 minutes après qu'on lui ai demandé l'addition...) et impatient (même pas le temps de lui rappeler ce que j'avais commandé et de lui expliquer que je payais en même temps pour Gaëlle qui avait dû partir plus tôt, non non, je suis trop lente à parler pour Môsieur, il sait déjà ce que j'avais pris, il empoche sans vérifier et passe à quelqu'un d'autre... j'aurais dû l'arnaquer, j'aurais dû, j'vous jure, je le regrette ! ). Cette fois, c'est sûr, je ne mettrai plus jamais un orteil là-bas !

Après avoir longtemps pesé le pour et le contre concernant le lieu suivant de notre soirée, en prenant en compte que beaucoup de bars ferment à minuit à cause du commencement des fêtes de Pâques, et de l'interdiction de danser (Tanzverbot), nous avons opté pour le Beach 38°C, un bar qui imite une plage et qui est chauffé de façon à atteindre les... 38°C... Le lieu était pour le coup assez vide, tous les gens sont en vacances, ça manquait d'ambiance et dès minuit, la musique a été interrompu.

Finalement, nous ne sommes pas restés très longtemps, je suis repartie avec Myrtille, j'ai dormi chez elle pour ne pas refaire la route jusque chez moi. Au matin, nous avons pris le petit-déjeuner ensemble et puis aussi, on a prévu d'aller dans un petit coin de paradis vert et fleuri près de chez elle. Elle m'a montré comment, avec une pâte feuilletée, de la moutarde et des tomates, faire un plat très simple et pas cher. Elle m'a d'ailleurs fait remarquer qu'en Allemagne, toutes les pâtes feuilletées/brisées sont de forme carrée ou rectangulaire. Jamais ronde ! Encore une différence culturelle : les tartes et les quiches, c'est français et puis c'est tout !

 

Myrtille et moi après avoir mangé, la petite sieste digestive :

 

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Je suis ensuite rentrée chez moi vers 15h, et pour 20h, je suis revenue, cette fois, nous nous retrouvions devant la Hofbräuhaus, la deuxième fois pour moi donc, la première ayant été le samedi dernier avec les deux Québécois. Comme d'hab', c'était voll de chez voll. Plus touristique que ça, tu meurs, si on ne prend pas en compte la Marienplatz. Au début, on s'est serré comme on pouvait à une table déjà occupée par deux personnes, puis Karine, qui vient de Toulouse, et son grand frère Mathieu qui l'a raccompagnée en voiture jusque Munich, sont arrivés, puis Dennis (Allemand), puis Ger l'Irlandais... Heureusement, une table assez grande s'est libérée ensuite !

J'ai commandé une Weißbier car c'est l'une des seules bières qu'on pouvait avoir en 0.50 L et puis ma Dampfnudel a été apportée. La Dampfnudel, c'est un dessert bavarois que j'avais déjà eu l'occasion de goûter via la Mensa du Gymnasium d'Oberhaching, qui consiste en une grosse boule de pâte à lever type brioche et qui flotte sur un lit de crème à la vanille. Elle se présent souvent remplie à la confiture mais cette fois-là, il n'y en avait pas. C'est extrêmement bourratif comme dessert mais aussi très bon !

Pas d'orchestre ce soir-là, toujours en raison des privations pascales bavaroises, n'empêche que c'était pour le mieux car sans, on ne s'entendait déjà pas parler alors avec...

 

Une partie du plafond là où nous nous trouvions ; toutes les tables dans ce coin semblent porter des noms bavarois :

 

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Myrtille et Emma, une autre Erasmus que je n'ai vue que deux fois, ce jour-là inclus, hésitant sur le menu :

 

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Emma, très serrée, Myrtille avec sur ses genoux une Karine enfin arrivée, Mathieu le frérot et Dennis au coin de la table (nous n'avions pas encore changé de table ^^ ) :

 

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Gaëlle et moi-même :

 

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"DURST IST SCHLIMMER ALS HEIMWEH"

Proverbe bavarois signfiant :

"La soif est pire que le mal du pays"

Alors buvons !

 

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Cette fois, on avait changé de table ! ^^ Voici Karine qui écrit dans son bloc-note à Ger en anglais. Ger lui avait pris son carnet pour lui écrire dans un français approximatif (il a commencé à l'apprendre à Munich en cours) "Je dois acheter une bière à Gerard - (signé) Karine". Les échanges de mots dans le carnet ont ensuite fusé, aussi très pratiques du fait que Karine nous est revenue avec une extinction de voix ! ;)

Remarquez, elle avait sorti toutes ses pièces pour voir si elle avait assez. Ger a presque réussi à la faire céder !

 

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Ger, avec Myrtille et Mathieu. Fin de soirée. Les verres sont tous vides et on a l'impression qu'ils tanguent. Sauf Mathieu qui reste zen. ^^

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 13:17

Depuis le 15 avril, midi, je suis en vacances. Les Vacances de Pâques (Osternferien) durent deux semaines. Je voulais partir, bouger quelque part, peut-être revoir des amis à Paris, ou alors visiter Berlin. Finalement, rien de prévu. Improvisation totale ; il y a du laisser-aller. Durant ces vacances, beaucoup de gens partent pourtant. Munich se vide mais laisse la place aux touristes. Mais je ne m'ennuie pas et sors dès que j'en ai l'occasion !

 

Le 15 avril donc, les cours se sont terminés à midi pour tout le monde. Avec les collègues d'Oberhaching, nous avons bu une coupe de Sekt (Champagne mais moins bon, autrement ils diraient "Champagner"), puis un repas au restaurant grec "Aphrodite" du centre de la ville.

 

Le 16 avril, Gabriel, l'assistant québécois à Augsburg, chez qui nous avions fait Halloween, est venu à Munich avec sa copine Hélène. Nous voulions manger une poutine, un plat typique de chez lui, avec des frites et du fromage 'schouïk schouïk', mais le restaurant était fermé. Nous sommes donc allés dans le Biergarten de la Hofbräuhaus, la brasserie la plus connue de Munich. Photo de nous trois avec nos Weißbier.

 

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Puis William, un assistant anglais basé à Nürnberg, nous a rejoints. Je l'avais déjà rencontré fin janvier pour les 20 ans de Mathieu, assistant français basé à Ansbach, lorsque nous nous étions tous retrouvés pour faire une tournée des bars, mais je ne m'en souvenais plus. Honte à ma mémoire. Tous trois voulant absolument goûter la fameuse Starkbier de Munich, nous sommes allés à la brasserie Paulaner auf dem Nockherberg. La Starkbierfest était terminée depuis une semaine mais ils proposaient encore la Starkbier à la vente. Moi je n'en ai pas pris, j'ai plutôt opté pour la dégustation d'un très typisch Apfelstrudel !

 

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Parler avec eux était très dépaysant. Je reste fan de l'accent québécois ! William parle aussi très bien français, qu'il a étudié à l'université ainsi que l'allemand pour être prof. C'était vraiment une belle journée. Je les ai raccompagnés à la Hauptbahnhof et en attendant leur train de 19h, nous avons  nouveau bu une bière, Augustiner cette fois, peut-être la bière que les Allemands (en tout cas ici) achètent le plus dans le commerce, bonne et pas chère. ^^ 

 

Le dimanche 17 avril, c'était plus reposant. J'ai emmené ma Decke pour aller m'installer dans le Luitpoldspark, qui est un parc proche de la Scheidplatz. C'est la première fois que j'allais là-bas, lieu de rendez-vous proposé par Myrtille et Sarah, celle-ci habitant non loin de là. Nous avons mangé une pizza et beaucoup papoté. J'ai eu cependant la désagréable surprise de constater que mon portable français était tombé de mon sac lorsque je suis partie de chez moi. J'avais bien entendu que quelque chose semblait être tombé, mais je pensais que c'était simplement une impression. Bref, heureusement, j'ai direct appelé (avec mon portable allemand) mes proprios et Felix l'avait retrouvé ! J'étais so soulagée de ne pas l'avoir perdu ! Il y a tellement d'enfants dans mon quartier qui vont sur la Spielplatz là où il était tombé que ça aurait pu être un autre que Felix à l'avoir ramassé. :) A 19h, je devais justement babysitter Alex et Felix jusqu'au retour de leurs parents. Ils ont regardé la fin de Moi, César, 10 ans et demi, 1m35..., film français que je me rappelle avoir été voir au cinéma il y a au moins 8 ou 10 ans ! Je l'avais oublié et ça m'a bien plu de le revoir en allemand !

 

Lundi était aussi très tranquille. Il faisait de nouveau très chaud. J'ai mangé au Pasta & Basta, une chaîne italienne où on peut manger pas cher, derrière l'université. Le gérant est tellement désagréable que je me suis dit que je n'irai plus, bien que c'était la troisième fois que j'y allais. Je me suis ensuite posée dans l'Englischer Garten en plein soleil en attendant avec impatience 17h. A cette heure-là, j'ai retrouvé Michael (quoi, vous ne connaissiez pas Michael ?! Mais d'où donc qu'il sort lui ? ^^ ) et nous sommes allés jusqu'à un glacier (Eisdiele) de Schwabing, en face du Brandhorstmuseum, glaces que nous avons ensuite dégustées dans le parc tout autour des Pinakotheke. Petite balade ensuite, main dans la main, puis U-Bahn jusqu'à la Hauptbahnhof. Prévision de mon programme de soirée si j'étais rentrée chez moi : film et pc. Je ne suis pas rentrée chez moi mais j'ai quand même vu un film dont je ne sais plus le nom mais c'est adapté de la série fantastique de Terry Pratchett, Le disque du monde en français je crois. Ce n'était que la première partie alors j'imagine qu'il faudra que je retourne voir la deuxième ! :D J'espère lundi ! :D

 

Mardi ? Eh bien mardi, je suis rentrée chez moi au petit matin, car Michael devait aller travailler. Aaah ce n'est pas les vacances pour tout le monde hihi ! Rien de bien formidable mardi. Nous avons convenu via Facebook avec Myrtille que nous ferions un pique-nique le lendemain midi et je suis allée faire des courses à REWE. J'ai entre autres acheté des biscuits cuillère (Löffelbiskuits) afin de tenter ma première charlotte ! Pour le midi, j'ai cuisiné un soufflé au fromage avec mon reste de blanc de dinde rôti. J'ai eu beau diminuer de moitié les proportions indiquées dans la recette, j'ai eu énormément à manger. Au soir, j'ai dû jeter les restes. Un problème de micro-onde et de couvercle de poêle qui a parfumé mon soufflé à la rouille fondue... x_X J'ai aussi fait un crumble pomme-poire car le mercredi soir, j'allais chez Jacqueline à Unterhaching. Elle organisait une fête chez elle et j'ai pu revoir plein de profs mais comme toujours, parler avec des Allemands natifs, ce n'est pas facile. J'ai quand même appris quelques mots, comme "Radau" (prononcer "ratao") qui signifie grosso modo le bruit, le vacarme en bayerisch. ^^

Le pique-nique à l'Olympiapark de ce mercredi était top, une nouvelle fois ! Nous étions 5, Myrtille, Gaëlle, Sara la Portugaise, Guillaume et moi. Myrtille avait fait une salade de riz, Gaëlle de la Sangria avec son coloc espagnol. C'était délicieux !!! J'étais très contente de ma charlotte à la pêche, qui s'est démoulée parfaitement bien que je l'avais simplement faite dans un Tupperware et pas un plat adapté (que j'aurais de toute évidence eu beaucoup de mal à trouver en Allemagne). Là encore j'ai préféré suivre la recette (hormis pour l'ajout de Rhum) et je l'ai faite avec de la chantilly. C'était donc assez lourd et la prochaine fois, je suivrai les conseils et tenterai avec du fromage blanc ou du yaourt. (Sur le site, ils parlaient de Gervita mais bon, encore une fois, en Allemagne...)

 

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Une chaîne de massages pour finir ! :D Trop mignon !

 

La suite de l'article viendra plus tard. Je sors tous les jours, alors il y a beaucoup à raconter. Comme je le disais au début, je ne m'ennuie pas ! Mais là, j'en ai marre d'être sur le pc. Retour à Munich pour retrouver mes amis à l'Englischer Garten !

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 12:56

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18/20°C à Munich, ça paraît rien dit comme ça, mais c'est énorme. Voyez juste un peu cette magnifique vue sur l'Olympiapark und -see. Photo prise samedi 2 avril après midi. Journée tranquille, alleine mit mir selbst, rien de prévu, juste faire ce que j'aime faire, me poser quelque part, avoir l'esprit détendu, profiter du soleil, fuir le bruit et la pollution, lire un livre, écouter la musique, rêver. Essayer ma paire de talons. Depuis, je ne les ai plus portés ! Journée détente indispensable pour les avoir aux pieds. ^^

 

Dimanche 3 avril. Retour à l'Olympiapark. Myrtille, Gäelle, Sarah, trois Erasmus. Guillaume, nouvellement débarqué à Munich, Dennis, seul Allemand du groupe. Pique-nique sympathique, Himbeeryoghurteiskugel, 30 minutes de Tretboot (pédalo) sur le lac. Quelques bières achetées sur la Marienplatz. A pied jusqu'aux bords de l'Isar. Apéro à 19h, le soleil qui se couche, la nuit qui se pare de lumières. Moments géniaux !

 

 

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Lundi 4 avril. Matinée à Unterhaching. Kathrin m'offre une Pick-Nick-Decke, cadeau merveilleux pour mes envies de farniente actuelles. Extrêmement utile, et une attention très touchante. "Je suis passée devant le magasin, je l'ai vue, j'ai pensé à toi." Ein großes Dankeschön, Kathle ! Retour à Munich avec elle. Balade en ville. Hugendubel. J'ai fertig Ulysse from Bagdad de E-E Schmidt. Saad a réussi son parcours du combattant de l'Irak jusque Londres, et Leïla la rejoindra plus tard. :-)

Kolumbusplatz à 18h pour aller à la Starkbierfest auf der Nockherberg. Les colocs de Myrtille en retard, je cherche des jeunes en Dirndl et Lederhose. Une Allemande, un Espagnol, Steffie und Rouan, qui cherchent également le chemin pour s'y rendre. Faire des rencontres aussi facilement, c'est renversant ! Prendre son courage à deux mains, foutre la timidité au placard, préparer ses mots en allemand et demander. Ca va tout seul. Siriane, was ist denn los mit dir ?! ;-) Steffie, Maschinebaustudientin, rejoint ses amis déjà sur place, qui avaient réservé une table.

- Wie heißt du ? Wie hast du die Steffie kennengelernt ? - Ich hab' sie gerade am Kolumbusplatz begegnet. - Ach sooo ?!

Je sais, c'est la classe. ^^

Peu après, c'est Guillaume qui arrive. Ensuite, Sarah et son grand frère arrivé du jour même de Belgique. Pas très fêtard le pauvre. Pourtant, l'ambiance est géniale. Nous étions à la table libre juste à côté de celle des Maschinebauer. Paulaner Bier, oder Radler für mich, un orchestre bavarois, de la musique qui démonte. Envie de danser. Myrtille, une heure plus tard, qui finit par nous rejoindre. Commande une Mass Starkbier, que je goûte. Puis une deuxième. Myrtille toute joyeuse. Tout le monde debout sur les bancs. Tous ces gens qui dansent dans la bonne humeur. Certains qui se cassent la gueule. Rires et on reprend de plus belle. Manger une très typisch Currywurst mit Pommes Frites. Danser, danser, encore. Manquer de tomber une bonne dizaine de fois mais continuer.

 

Moskau, Moskau, wirf die Gläser an die Wand,
Rußland ist ein schönes Land, ho, ho, ho, ho, ho! Hej!
Moskau, Moskau, deine Seele ist so groß,
Nachts da ist der Teufel los, ha, ha, ha, ha, ha! Hej!
Moskau, Moskau, Liebe schmeckt wie Kaviar,
Mädchen sind zum küssen da, ho, ho, ho, ho, ho!
Moskau, Moskau, komm wir tanzen auf dem Tisch,
bis der Tisch zusammenbricht, ha, ha, ha, ha, ha! 

[~ Jette les verres au mur (oder Eins Zwei Drei 'saufen ! ;) )

La nuit, le Diable est de sortie, l'amour a un goût de caviar,

Les filles sont là pour qu'on les embrasse, alors allons !

Dansons sur la table jusqu'à ce que la table se brise ! ~]


Simplement finir la soirée en beauté, ou ne pas avoir envie qu'elle se termine, ou encore se demander en fait comment elle allait se terminer...

Une superbe soirée, grisée.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 12:55

La baguette est un pain français. Mieux, la baguette est une fierté nationale. Tout le monde connaît la baguette, sa mie tendre et délicieuse, sa croûte croustillante et encore chaude lorsque la baguette sort à peine du four pour être vendue. Quand on la tient en main, on en sent toute la fragilité. Si on serre trop, si on est trop brusque avec la baguette, elle se brise, s’émiette, la mie se révèle sous la croûte qui tombe au sol. La baguette a en outré une durée de vie très courte. Non pas que ce soit un pain de mauvaise qualité, quoique cela dépende généralement du Boulanger et de ses matières premières. Non, la vie de la baguette est courte car elle nous séduit. La baguette est attirante ; aussitôt qu’on l’a en main, on a envie de la goûter. Qui n’a jamais cédé à cette douce tentation, que d’acheter une baguette et d’en couper, au son d’un agréable crépitement de croûte qui éclate et de mie qui se déchire, le « cul » le plus proche de l’arme de votre crime : votre main ou vos dents ? Chez moi, lorsqu’on achète de la baguette, c’est le plus souvent par deux ou par trois. On la dévore des yeux jusqu’à ce qu’enfin, de retour à la maison, elles soient posées sur la table de la cuisine, tel le mouton sur l’autel du sacrifice divin, mais en plus appétissant. Alors, n’en pouvant plus d’attendre, on déclare qu’on a faim et on se met à table sans plus tarder. L’heure du crime a sonné. Le soir même ou le lendemain matin, toute trace des victimes a disparu. C’est que, la baguette, nous l’aimons beaucoup.


Il y a néanmoins un 'hic' à cette belle histoire d’amour à la française, à ce récit palpitant de crime passionnel. En effet, la baguette française est une célébrité qui, comme tout produit de noble lignée, possède quelques pâles copies à l’étranger. En Allemagne, ce pays voisin de la France où je vis, on n’ignore point l’excellence de notre culture gastronomique. La baguette donc, objet de toutes les tentations, est imitée outre-Rhin, tout comme les « Crêpes mit Charme » font fureur. Laissez-moi donc rire jaune au sujet des baguettes allemandes ! La baguette allemande, c’est un pain, ni plus ni moins qu’un pain. Moins longue que la baguette française, sa mie est compacte et sa croûte dure, même fraîche. Essayez d’étreindre cette petite dame-là, elle est forte, robuste, vous résiste. Vous qui, je l’espère, connaissez la baguette, la vraie, réalisée avec toute la tradition et le savoir-faire des boulangers français, vous vous sentez frustrés, humiliés d’un tel affront. Ma baguette allemande a très vite desséché. Moi qui aime manger la baguette en la coupant dans le sens de la longueur, et en faire de succulentes tartines beurrées, j’ai dû me résigner à couper la mienne en rondelles, comme l’on prépare des toasts de foie gras d’oie de manière improvisée, afin de ne pas trop gâcher ce qui pouvait encore être mangé. J’ai voulu tester la baguette allemande, c’était une erreur, une amère déception. Finalement, je vais continuer de me procurer Semmel et Breze, ceux-là au moins sont réussis. Laissons la baguette aux Français ; cette grande dame populaire qui n’accepte pas aussi facilement d’être copiée.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 19:36

Je crois qu'à présent, si vous m'avez bien lu - attentivement ou pas d'ailleurs -, vous avez dû remarquer à un moment ou un autre que j'aime particulièrement me promener dans les parcs, et la nature en général. Après le parcours que je me suis tapé infligé fait (c'est encore le verbe le plus neutre le meilleur) mardi après-midi, si je n'aimais pas cela, on pourrait me qualifier de masochiste.

 

Hier donc, après avoir fait un peu de ménage, j'ai fourré rapidement quelques madeleines ("selon la recette traditionnelle française" était-il précisé sur l'emballage. Honnêtement, on devrait offrir des séjours en France aux Marketeux.), deux Mini-Brownies au chocolat (très bons mais trop mini) et mon chocolat Eilles "mousse au chocolat" (Es lebe Eilles ! / Vive Eilles !) ainsi qu'une bouteille d'eau aromatisée au sirop de jasmin (vive les produits asiatiques qu'on trouve en Allemagne plus facilement qu'en France)(quoique pas tout. Je reste une grosse frustrée de ne pas pouvoir manger de nems, de samossas, de beignets de crevettes, de brioches au porc toute chaude ou... O Gott, hör auf, DAS ist masochistisch !) dans mon sac en cuir trop chouette, je sors du terrier. Une belle journée était annoncée mais là, chez moi, c'était pas tip-top. Je ne me laisse pas démonter et vais quand même à Deisenhofen attendre un S-Bahn.

 

La première mission du jour, c'était d'aller jusqu'au Nymphenburgschloss et -park. S-Bahn jusque la Hauptbahnhof, prendre le U1 Richtung OEZ (Olympia Einkaufzentrum, rappelez-vous donc !) et s'arrêter à la Rotkreuzplatz. De là, possibilités de Tram N12/N17 mais je marche. J'ai pas de plan mais j'avais jeté un oeil sur Google Maps au préalable, ça aide ! Il fait par chance meilleur temps à München qu'à Oberhaching et je ne regrette plus d'avoir mis une jolie robe. (C'est quand même mieux les robes, c'est plus féminin.) Marcher, ça me permet d'admirer les alentours. Et aux alentours du Nymphenburgschloss, on ne peut pas dire que c'est pauvre, Oh non ! Je ne sais pas quel quartier c'est mais bourgeois et résidentiel le qualifient assez bien. Les bâtisses (remarquez que, sciemment, je n'ai pas utilisé le mot "maison", c'est d'un commun !) sont imposantes, possèdent deux voire trois étages, un balcon au minimum et un Tiefgarage (garage en sous-sol) pour certaines. De quoi y loger plusieurs familles (et sans doute plusieurs voitures ; "quand y'a d'la gêne, y'a pas d'plaisir !").

Et à un très beau petit pont me mena ensuite mon chemin, le canal menant au château :

 

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C'est parti, je longe ce beau canal dans lequel batifolent nombre canards et cygnes à l'allure royale (les cygnes seulement, hein. Les canards, c'est pas trop leur truc d'avoir un port royal, relisez Le vilain petit canard d'Andersen, conteur allemand)(non, je ne fais pas de propagande en faveur de l'Allemagne, pas du tout.)

 

C'est loin mais tout doucement, je me rapproche (deuxième pont. Ou premier en partant du château, tout dépend le point de vue.) :

 

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Et me rapproche encore (J'en vois presque le bout oui ouiiii !) :

 

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Voyez seulement comment c'est immense et le nombre d'ailes que possède ce château ! Wunderschön !

Admirez la façade et l'impressionnant bassin qui s'étend (en plus du canal) devant le Nymphenburgschloss :

(et notez qu'à cette distance, il ne m'est déjà plus possible d'avoir les bâtiments dans leur totalité.)(La vue de l'intérieur doit être également époustouflante. Imaginez-vous seulement dans la salle des fêtes de l'époque... )

 

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Le vilain petit canard à l'écart des autres et qui semble avoir peur de l'eau en comparaison avec le majestueux cygne, maître du lieu et dompteur des vaguelettes :

 

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L'entrée principale du château une fois parvenue sur la grande place :

 

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Petite histoire traduite de la brochure : les domaines (château et parc) ont nettement été inspirés des tendances européennes de l'époque. C'est à l'occasion de la naissance de l'héritier au trône Max Emanuel que le Prince Ferdinand Maria et son épouse Henriette Adelaïde, en 1664, ont décidé d'engager l'italien Agostino Barelli pour la construction du château. En 1701, soit presque quarante ans plus tard, Max Emanuel a succédé à son père et choisit un autre italien, Henrico Zuccalli, pour continuer le chantier. Il oeuvre dans la construction des Galeries sur les côtés et des différents Wohnpavillon, les pavillons dans lesquels on pouvait donc vivre. A partir de 1714, c'est Joseph Effner qui entreprend de façonner les ailes latérales du Nymphenburg Schloss et qui modernise à la française la façade des bâtiments centraux, c'est-à-dire ceux que vous pouvez observer sur les photos, avec les rampes d'escalier des deux côtés par exemple. C'est le successeur de Max Emanuel, le Prince Karl Albrecht, qui finit en faisant ajouter le chemin de ronde qui relie le tout à la ville, c'est-à-dire le chemin que j'ai pu emprunter en allant au château.

 

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Je n'ai pas fait la visite, car de toute façon, jusqu'au 31 mars, il ferme à 16h et ai à peine eu le temps de faire le tour dans la boutique, mais j'estime en avoir déjà vu beaucoup. Comme le parc, lui, ferme à 18h30, je suis donc passée de l'autre côté. Le parc est assurèment à la française. Je suis certaine que vous avez déjà vu des photos de Versailles ou du Jardin du Luxembourg de Paris : c'est le même style, très propret, très rectiligne, fleuri mais de façon totalement composé. Le style de jardin français veut que rien ne soit laisser au hasard, l'herbe est scrupuleusement tondue, les haies taillées. les allées de pierre entretenues, les bassins et fontaines sont artificiels et tout cela se voit, à l'inverse du style de jardin anglais, qui cherche quant à lui à imiter la nature dans sa plus pure sauvagerie : des terrains vagues, des arbres qui semblent avoir poussé là de leur plein gré, des vieilles pierres ou grottes qui semblent être des vestiges du passé. Pour exemple de jardin anglais à Munich : l'Englischer Garten, tout simplement !  Dans les jardins à la française, on peut trouver également pas mal de statues, souvent mythologiques. Dans  Croustine et Potisson au Jardin du Luxembourg, des deux soeurs Nédélec, aux éditions Pippa, les statues sont par ailleurs mises en scène pour aider les deux héros dans leur chasse au trésor. Ici, j'ai pris le Roi Poséïdon/Neptune en photo, posant avec son trident doré. 

(Pour les informations sur les différences entre les deux styles de jardin, je remercie la professeur qui nous a dispensé ce cours lors du Module d'Histoire de l'Art au 3ème semestre à l'IUT. Comme quoi, ce n'est pas vain pour tout le monde ! ^^)

 

Moi qui n'ai jamais visité Versailles, j'ai trouvé mon équivalent allemand.

 

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Le parc est immense et je n'ai pas été bien loin. Imaginez-moi assise une petite heure sur un des bancs en bois de la rangée de droite que l'on peut voir sur la photo, lisant la brochure que je vous ai partiellement traduite et observant les femmes poussant des poussettes (ouh la répétition très moche), les joggers du mercredi et autres badauds, pendant qu'un vieux Bavarois lisait à côté de moi les pages Sport de son journal. (C'est duuur l'accent bavarois, mais heureusement que "est-ce que cette place est libre ?" c'est facile à comprendre...!)

 

Ensuite, je suis partie. Ou plutôt, j'ai cherché la sortie, souhaitant rejoindre un arrêt de métro ou tram, mais sans refaire toute la longueur du canal. J'aime pas faire toujours les mêmes chemins, ça gâche la perspective de faire d'autres découvertes dans les rues parallèles, comme par exemple un pensionnat privé pour jeunes filles anglaises assez intrigant (est-il encore en activité ? Et pourquoi les jeunes filles anglaises ? Que pouvait-il donc bien se passer dans ce genre de pensionnat ?). J'ai trouvé un arrêt de tram, N17, portant le nom d'une femme anglaise (j'ai oublié, la flemme de rechercher sur internet). Pas sur ma route toutefois. Mais la flemme de marcher cette fois, je l'ai pris tout de même, descendant quelques arrêts plus loin à la Romanplatz. De là, je me sens encore perdue (j'aime pas ne pas avoir de plan...) mais j'ai trouvé très vite ce que je cherchais : le Tram N12 en direction de la Scheidplatz. Grâce à celui-là, je peux descendre à la Rotkreuzplatz pour ensuite sauter dans le U1 par lequel j'étais arrivée à l'aller. (oui oui c'est tout un parcours, encore une fois !) Ce con de métro avait pour terminus le Westfriedhof, tout le monde doit descendre, youpi ! J'attends donc quelques minutes un autre U1, qui par chance ne tarde pas. C'est bon, j'arrive enfin sur le lieu où je vais pouvoir accomplir mes autres missions du jour : le centre commercial de l'Olympe ! (quand on traduit ce lieu, ça le rend... mystique, idyllique, sanctifié des Dieux ! C'est le shopping, quoi. Paradis des Femmes !)

 

Pour commencer, quelques emplettes chez DM. Car, rappelons-le : "Hier bin ich Mensch, hier kauf ich ein !". Puis un repas bien typique et local puisque j'étais chez Vincenzmurr : une Currywurst mit Potatoes ! J'ai besoin de pain, je passe voir à EDEKA. Leurs baguettes me tentent et les baguettes allemandes, je ne les avais encore jamais goûtées. Chose faite ce matin et je peux vous le confirmer : les Boulangers, c'est comme les Marketeux, s'ils veulent imiter un produit français, qu'ils aillent d'abord se renseigner en France au sujet des recettes traditionnelles, bon sang, c'est du n'importe quoi !

Les choses sérieuses commencent et je suis très satisfaite de mes achats : je voulais une veste en cuir noir, j'ai à présent une veste en cuir noir ! Pour la modique somme de 50€, et chez ZARA. Ca vaut vraiment le coup. Je cherche pour des chaussures à talon. Honte à la fille que je suis, j'ai aucune paire de chaussures à talon, alors que ça me fait de l'oeil pourtant, depuis quelques années, mais la trouille de me tordre une cheville par la faute de chaussures diaboliques. Chez ZARA, rien ne m'intéresse, je demeure sceptique. Je fais un peu le tour ailleurs, puis je monte à l'étage. Bientôt 20h, heure de la fermeture du centre, mais je persévére...et je découvre Tamaris. Tamaris, malgré la tête peu aimable de la vendeuse, m'a permis de trouver mon bonheur très vite. Et bien plus, mais je me suis contentée d'acheter seulement une paire. Je suis une fille, certes, mais je reste raisonnable c'est ainsi. Je possède donc ma première paire de chaussures à talon, elle aussi pour seulement 50€ ! J'adore l'Allemagne, moi ! On devrait tous aller faire du shopping dans ce beau pays ! \o/

 

Je finirai cet article en racontant que décidément, München profitait d'un anticyclone. C'est dans le S-Bahn du retour, à Unterhaching, qu'en jetant un oeil par la fenêtre (ne vous inquiétez pas, j'ai pas eu mal...), j'ai remarqué malgré la nuit noire qu'il pleuvait... *Avalanche de jurons qui traverse ma tête* Ce n'était pas prévu qu'il pleuve. Je suis en robe, avec des collants, mon manteau n'avait plus sa capuche, mon sac est en simple coton, donc perméable, et je dois transporter sur mon vélo mes deux sacs en papier contenant mes récents achats de la soirée. En bref, trempée j'étais. Nass, sehr nass. Les cheveux dégoulinants, les fringues bonnes à retirer immédiatement et à poser sur le radiateur. Le plus surprenant, c'est que j'en riais ! Rouler sous la drache n'aura pas déteint sur ma bonne humeur de la journée et prendre une douche naturelle forcée, ça a quelque chose de vivifiant.

J'ai préféré ça à ce qu'il m'est arrivé cet après-midi : après avoir été manger une glace dans le centre avec une prof de chimie-biologie nommée Dorit (oui c'est un prénom rare, même en Allemagne) très sympathique, je suis passée faire des courses à REWE. J'ai eu envie de bière, j'ai opté pour une Augustiner Hell et une Franziskaner (peut-être mes deux préférées). J'avais le même sac qu'hier, en coton, et j'ai tout mishttp://www.lmu-tum.de/bilder/augustiner.jpg dedans, à l'arrière sur le porte-bagages. J'ai fait attention tout le long du chemin du retour pour éviter les mouvements brusques, et j'ai réussi. C'est en arrivant chez moi, en descendant du vélo, que, O Gott, le sac a glissé, la bouteille d'Augustiner s'est fracassée au sol et le liquide ambré et odorant s'est répandu. Nass "Das Parfum" de Patrick Süskind, nass "Au revoir, les Enfants !" de Louis Malle, reçu quelques heures plus tôt, nass mon bloc-notes, nass mon appareil photo (qui est actuellement à portée de main de moi et j'en sens l'odeur...heureusement que c'est de la bière de qualité, l'Augustiner.) et mon portefeuille, ainsi que le reste de mes provisions. La Franziskaner est en vie, Alleluia ! Total nass le sac et plein de bris de verre que j'ai dû nettoyer...

Ce sont malheureusement des choses qui arrivent. Rien de grave, l'appareil photo fonctionne encore, j'ai seulement une bière en moins... Ne faites pas comme moi, prévoyez un sac à dos, ou n'ayez pas envie de bière ! ^^

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 21:53

Se perdre, pour mieux se retrouver

Partir à l'aventure pour se tester

S'affamer, s'assoiffer, s'essouffler, se fatiguer

Se sentir libre et vivant ; s'épuiser sainement.

 

Voici mes impressions après deux heures à rouler, rouler, rouler...

16h. Deisenhofen. Il fait beau, je n'ai pas envie de rentrer directement chez moi, m'enfermer dans un appart en sous-sol. Ca craint. Je récupère mon vélo, j'installe mon sac et mon manteau à l'arrière sur le porte-bagages et je me lance. A bâbord, toute ! Le chemin habituel, c'est à tribord, remonter la Linienstraße. Aujourd'hui donc, nouveauté, esprit aventurier, je change de cap. Direction euuuh je n'ai même pas fait gaffe aux noms des rues. Je longe la voie de S-Bahn direction Holzkirchen, le terminus. Tiens, une route, une piste cyclable, voyons voir. Je roule. A ma droite une forêt, à ma gauche la voie rapide. Mais je n'aime pas rouler près des voies rapides, aussi pratiques soient les pistes cyclables. La forêt, là, elle me fait de l'oeil... Je finis par trouver un sentier praticable. Enthousiaste, je m'y engouffre donc. Forêt à gauche, forêt à droite. Je roule. Des arbres aux troncs immensément hauts. Je me revois gamine, en vacances l'été dans les Landes. Une bifurcation, soudain. Je m'arrête : à droite, ou à gauche. En prenant à droite, j'imagine que cela va me faire revenir vers la voie rapide plus tôt que prévu. Le soleil est très haut, la balade est agréable. Je prends à gauche.

Forêt, forêt, forêt. Ca n'en finit décidément plus. Mais où sont passées les traces de civilisation, m'interroge-je ? Aucune signalisation. Aller tout droit, toujours tout droit. Regarder le soleil, toujours aussi haut. Ca va, je me dis, tant que le soleil est haut, je continue. Après tout, toute entrée possède sa sortie, non ?

Je roule. J'ai un VTT, heureusement. Je ne sais pas comment j'aurais fait sans. Personne, absolument personne. je suis affreusement seule dans cette forêt qui semble ne jamais se finir ! Je m'inquiète légèrement : combien de kilomètres ai-je donc déjà bien pu faire ? Je regarde mon portable : oh, presque 17h déjà, que l'heure est donc passée vite ! Mais il me faut continuer, c'est toujours tout droit, c'est très simple en vérité mais sans indication, on perd facilement ses repères ! Je me demande bien où je vais atterir !  Me suis-je beaucoup éloignée de Deisenhofen ? Mais je me rassure. Il fait encore jour, et ne dit-on pas que "tous les chemins mènent à Rome" ?

Ouf, j'en vois enfin un bout ! Pas trop tôt. Un couple de cyclistes arrive en sens inverse. Je m'arrête, les interpelle.

 

- Grüß Gott ! Entschuldigung, wissen Sie, wo wir sind ?

- Oui bien sûr, le village par là en haut, c'est Kreuzpullach ! (NB. Je sais ce que je dis, je comprends ce qu'on me dit, mais retranscrire leurs propos mot pour mot en allemand, c'est une toute autre affaire que je ne tenterai pas ici.)

- Kreuzpullach ? Aber das kenne ich nicht ! (*ce nom de bled paumé m'est inconnu.*)

- Woher kommen Sie denn ? / D'où venez-vous ? (NB. Ca, j'admets que c'était facile à retranscrire.)

- Aus Deisenhofen. Und ich möchte jetzt dorthin zurück. Ich wusste nicht... dass das Forst so groß war...

- Ok, mais alors c'est par là !

- Aber ich komme schon aus diesem Weg... (J'arrive déjà de ce chemin... *pense : et j'ai pas envie de me retaper toute cette route en forêt en sens inverse...*)

- *blablabla sur les chemins, me montre bien gentiment avec des signes de mains* Allez en haut à Kreuzpullach et là vous trouverez un autre chemin pour repartir.

- Dankeschön ! Guten Nachmittag !

- Versuch's mal ! Tchüss ! ( Cette dernière phrase, je l'ai plutôt compris dans le sens "Il faut l'essayer/le faire au moins une fois,  venir dans cette forêt !". Donc c'est positif ! Je l'ai fait ! o/ )

 

Rejoindre Kreuzpullach, techniquement, ce n'était pas facile et même la partie la plus dangereuse de mon périple. La seule route qui y mène est automobile. Et puis ça monte. Ca monte même très raide et je dois mettre pied à terre. Avec peine, je pousse mon vélo. La route est en virage, pourvu que les voitures fassent attention, je me dis, anxieuse. Ca serait tout de même bête de mourir fauchée par une voiture alors que précédemment, on s'imaginait être le Petit Chaperon Rouge du conte de Perrault, soucieux de retrouver le chemin vers sa maison avant que la nuit ne tombe.

J'arrive enfin à Kreuzpullach. J'avais raison, c'est un coin perdu. A l'entrée du village, un bâtiment indiquant un garage pour motos. Deux hommes devant. (Peut-être Renaud et son pote Manu, avant qu'il n'aille noyer son chagrin d'amour au bar, imaginons qu'en plus, sa bécane avait rendu l'âme...Manu, rentre chez toi, tu vas pas t'tailler les veines...) Les deux seuls habitants que j'aurais vus. Un arrêt de bus plutôt ridicule aussi. Un panneau indiquant la direction "Oberhaching" : Alleluia ! J'aurais passé à peine 3 min dans ce kleines Dorf, je dévale pleine d'ivresse cette route qui descend sensiblement. Un soleil qui réchauffe, le vent qui rafraîchit durant la descente. Parfait. Toujours des voitures, pas de pistes cyclables. Je roule, soulagée d'avoir de nouveau des repères. Et puis j'arrive sur... la voie rapide de tout à l'heure. De nouveau la piste cyclable. Chemin en sens inverse. Je repasse même devant l'entrée du sentier qui m'avait amenée dans cette forêt. "Cette fois, tu ne m'auras pas !"

Je roule, je roule, je roule. Je retrouve la Via Maria et la voie de S-Bahn. En un clin d'oeil, ou presque, je suis à 100 m de la gare. Mais le soleil est encore haut et à présent que je suis en territoire connu, je veux repartir à l'aventure. Ou découverte de ma ville, c'est la même chose. Je bifurque donc à gauche. Jagdstraße, si je me souviens bien. Je remonte la rue jusqu'à son extrêmité. Umleitung, aucun souci, je continue plus loin. Plus loin, ce n'est plus possible. J'emprunte donc un sentier de campagne qui traverse tout. Je me repère avec l'Evangelische Kirche, cette grande tour blanche dans le paysage. Un couple de vieux Bavarois sur le sentier. Je ralentis, évite la Oma. Elle était de dos, transquillement à marcher quelques mètres derrière son époux, elle ne m'avait pas entendu arriver. De surprise, elle pousse une sorte de juron. Je n'ai pas compris, mais ça sonnait assez religieux, et puis bon, les petits vieux ici sont adorables (Ein freundlichen Völkchen sind Sie !), ça me fait donc rire !

Je repasse à travers la forêt. L'Evangelische Kirche était encore visible, derrière moi, à ce moment-là. Malheureusement, la forêt dissimule vite les alentours. Je roule encore. J'arrive à une route, avec un croisement. Bon, encore un dilemme : à gauche ou à droite ? J'ai l'impression de reconnaitre la route, sans certitude, et j'avais dû l'emprunter mais dans l'autre sens, juste une fois. Je vais une nouvelle fois à gauche, je crois prendre la bonne décision mais plus tard, je me dirais qu'il aurait fallu prendre à droite... Je continue de rouler, encore et encore. Je commence à avoir sérieusement faim, j'avais à peine englouti un Leberkässemmel à 13h. Un coup, je pense reconnaître, un autre coup, je me sens de nouveau perdu. C'est mi-forêt, mi-campagne. Je ne vois plus l'Evangelische Kirche. Trop loin. Et puis quelques maisons. Je ne sais pas le nom de ce coin-là, je l'ai su, j'ai oublié. Mais à présent, je sais de nouveau où je suis. Essouflée, je m'arrête deux minutes. Encore des cyclistes, qui, eux, passent en trombe sans se soucier. Je reprends ma route de campagne et retrouve enfin le chemin que j'avais pensé trouver il y a 10/15 min déjà, lorsque j'avais décidé à tort de prendre à gauche au lieu d'à droite : c'est une des nombreuses entrées dans la forêt mais je sais qu'en passant par là, pour avoir emprunté ce chemin la semaine dernière après avoir pris en photo le panneau de danger "Krötewanderung", j'atterirai sur l'Alte Oberbibergerstraße. Finalement, et pour la dernière fois ce jour, je m'aventure en territoires connus. Plus aucune halte avant d'être devant chez moi.

18h. Je suis crevée. J'ai faim, j'ai soif, je me presse de rentrer au terrier. Je suis quand même largement satisfaite de moi. Pour une non-sportive, rouler autant, c'est rare ! ^^ Deux heures de parcours à vélo. Estimation : une vingtaine de kilomètres. Impossible d'être précis. Je regrette, j'aurais dû acquérir un compteur pour mon vélo, ça aurait fort été utile !  Ca aurait peut-être même pu afficher le nombre de calories cramées !  xD Malgré cette tenace "bonne résolution" depuis des années, et malgré la Bavière et sa délicieuse charcuterie, c'est pas encore maintenant que je prendrais du poids. Direct, je me précipite sur mon frigo pour soulager ce corps en carence de glucose.

"IL ME FAUT DU SUCRE ! DU SUUUUUUUUCRE !" - "P'tit Vittel : Y a qu'ta mère pour croire qu'c'est de l'eau !"


Ca et mon fauteuil. Perfecto, je ne bouge plus moi. Je suis achevée ! Mais put*** que ça m'a fait du bien ! Je recommencerai bien même. Mais pas tout de suite. Demain, normalement, c'est le Nymphenburgpark. Mais à pied. Ca promet aussi. ;)

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 20:16

[Article écrit sur papier dans l'après-midi]

 

Cher journal / blog / lecteur / curieux, (rayer la mention inutile)

 

je suis au Paradis, actuellement allongée sur l'herbe rase et légèrement piquante de l'Olympiapark. D'un côté, un lac, les canards, les cygnes, les allées de walking/biking et le soleil, de l'autre l'Olympiastadion, la Schwimmhalle, l'Olympiahalle où les plus grands artistes du monde se représentent sur scène. Découvrir l'Olympiapark était une de mes missions du jour. Mittwoch ruhetag + Sonne = Spaziegangsausgehen. Robe (celle achetée à B'ham) et lunettes de soleil sont de la partie. Ce parc, comme l'Englischer Garten, est superbe. Sportifs et badauts s'y rassemblent. Pour avoir été à l'Englischer Garten dimanche alors qu'il faisait aussi très beau, l'OP a l'avantage non négligeable d'être plus éloigné du centre-ville et d'être donc considérablement moins surpeuplé ! C'est tranquille, reposant, mes Kickers traînent à côté de moi et j'ai la tête près d'une jolie pâquerette ! ^^

 

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Une autre de mes missions aujourd'hui était de trouver un cadeau pour les 19 ans d'une amie. Plus d'une semaine déjà que j'y pensais mais la semaine dernière, le temps ne permettait pas de sortir, samedi, le centre-ville était bondé et slalomer entre les foules est une des choses que je déteste le plus en ville, dimanche, les magasins sont fermés et lundi après-midi, je suis restée chez ma collègue Kathrin accompagnée d'un autre collègue surnommé Wolfi et qui devait percer des trous dans ses murs (NB : avoir appris les mots Schrauber : cheville ; Nagel : clou ou encore Bohrmaschine : la perceuse - totalement utiles !) pour y accrocher des tableaux. Ensuite, Wolfi m'a proposé de me raccompagner en voiture, ce que j'ai accepté. C'était donc fichu et la mission fut reportée à aujourd'hui.

Comme déjà pour deux cadeaux auparavant, c'est sans surprise que je me suis décidée à aller chez Eilles. Cette maison locale fondée en 1873 propose chocolat, thé, café et vin et on peut la trouver juste en face de l'Opera de Munich. (Ich bin böse und frei ! peut-on y avoir affiché en ce moment !)

 

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J'adore aller chez Eilles. La gérante est gentille et me connaît maintenant, moi, la jeune française qui ne sait pas parler allemand ! ^^ Si je savais mieux parler, je demanderais à ce qu'ils m'embauchent à mi-temps ! (mais bon, c'est encore une de mes lubies.) Voilà donc, j'ai mon cadeau joliment emballé et deux chocolats pour ma gourmandise personnelle. Mission carte à présent. Car on n'envoie pas un cadeau sans carte avec (dans l'éventualité où le destinataire connaisse plusieurs personnes sur München, naturellement !) Je la trouve dans une papeterie haut de gamme du centre-ville mais ayant l'avantage d'être proche de la Poste (et d'en vendre des belles, pas comme certains qui ne pensent qu'aux touristes...) Petite pause au soleil pour écrire la carte parmi tous les Munichois (ou pas) qui prennent leur pause déjeuner, avec leur plat en plastique à salade, leur Leberkässemmel ou leur glace de chez Woerner's.

 

Le seul moment qui m'a mis les nerf en pelote, c'était à la Poste. Pas aimables pour deux sous. La première fois, j'avais certes attendu plus de 20 minutes dans la file d'attente, mais le gars au guichet m'avait pris le cadeau et la carte et s'en était occupé. Il ne m'avait même pas fait payé l'enveloppe ! Aujourd'hui, première employée : "Prenez une enveloppe et emballez-le vous-même." et elle me désigne des petites tables sur la droite. Gné ? Euh comment, j'achète un lot de 10, moi... ? J'attends, je cherche, perplexe, parmi les enveloppes. Un employé vient dans le rayon, je lui demande conseil. Fiou, au moins un qui m'explique comment ça fonctionne ici ! Les DHL-Pakets et les différentes tailles selon l'importance spatiale du contenu. Je refais la queue puis, deuxième emplyée au guichet (il y en a 5.) : "Emballez-le vous-même et revenez." semble-t-elle exaspérée. Rhoo mais ils abusent ! Je leur donne le cadeau, la carte, le paquet-boîte, ils auraient fait ça en une minute, eux qui ont l'habitude, mais non ! Débrouille-toi tout seul pauvre tâche ! Bref. (je râle en mon for intérieur, si vous n'aviez pas compris.) Sans doute aigris de devoir bosser alors que d'autres farnientent sous ce printanier soleil. C'est la vie mes cocos !

 

Il en faut heureusement plus pour me mettre de mauvaise humeur. Retour Marienplatz. Touristes de toutes provenances. U-Bahn 3 Richtung Moosach, Ausstieg Olympiazentrum. Usines BMW, BMW Welt et BMW Museum. Bâtiments très modernes comme vous pouvez le voir.

 

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Un plan du parc, c'est bon, je me lance ! Sur mon parcours, je croise un couple de personnes âgées tout sourires. Le monsieur me désigne du doigt à sa femme, s'approche de moi et prend mon manteau qui tenait sur mon sac, à mon côté : la manche traînait légèrement par terre. La petite dame en riant : "Mein Mann ist ein so sorgfältiges Mensch !" (mon mari est quelqu'un de tellement méticuleux !) Je garde mon manteau dans mes bras et je le remercie. C'est gagné, cette fois, mon sourire est revenu pour de bon ! :)

 

Je prends la Olympiaturm en photo, et l'Olympiasee aussi. C'est beau, comme décor !

 

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Le long des berges du lac, une sorte de Wall of Fame (ils appellent cela the Walk of Stars) très original : les artistes étant passés en tournée à l'Olympiahalle y ont déposé leurs empruntes de mains, apposé leurs signatures et la date de leur passage. Certaines pierres sont endommagées et devenues illisibles mais en voici quelques-unes :

 

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Le groupe KISS, parce qu'un ami me l'avait justement évoqué

cette semaine comme l'un de ses groupes préférés.

 

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Die Toten Hosen, parce que j'avais quelques chansons d'eux avant, et il ne m'en reste plus que deux : Nur zur Besuch (Seulement en visite) et Steh auf, wenn du am Boden bist (Lève-toi, lorsque tu es à terre)

 

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Don Bon Jovi. Je n'écoute pas mais je trouvais sa pierre très drôle : regardez bien, il a non seulement laissé ses empruntes de paumes de main, mais aussi... ses lunettes !

 

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André Rieu. Parce qu'il est sans doute le violoniste le plus connu au monde et qu'il est français !

J'aime aussi beaucoup la portée qu'il a dessinée :)

 

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Metallica, groupe de métal également mondialement connu !

 

Enfin, me voici encore sur mon petit bout d'herbe à écrire ces lignes. J'ai goûté au chocolat "Crème brûlée" Eilles acheté tantôt, absolument délicieux (Mmm ! Lecker lecker !), je n'en suis jamais déçue. Le temps se radoucit et à présent j'ai plusieurs choix : rester ici encore un moment, au calme ; filer jusqu'au Olympia-Einkaufzentrum (OEZ) dans l'espoir de trouver une veste adaptée à cette saison, mi-froide, mi-chaude ; me réfugier à Hugendubel pour continuer ma lecture de Ulysse from Bagdad, d'Eric-Emmanuel Schmidt.  

Also, bis später !

 

Edit du soir, bonsoir : j'ai finalement cherché une veste, j'ai envie d'une petite veste en cuir noire, mais je n'en ai pas trouvé. Beaucoup de trucs moches, comme d'hab'. Je reviendrai, ça ne presse pas, la pluie va revenir bientôt (Ô malheur...) J'ai très mal aux pieds, fichues Kickers. Bientôt une nouvelle "folie de consommation" : m'acheter une nouvelle paire de chaussures. Là aussi, ça sera difficile mais j'ai espoir ! J'espère qu'en France, vous avez bien profité de votre nuage radioactif. Ici, je n'en ai pas entendu parler et ce n'est pas aujourd'hui que j'aurais intoxiqué mes poumons, bien au contraire ! L'OP deviendra un nouvel havre de paix, une nouvelle destination pour mes promenades et envie de farniente. J'espère que les photos vous ont plu !

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 18:36

Vu sur la Alte Oberbiberger Straße d'Oberhaching

(la route derrière chez moi et qui longe la forêt)

Un nouveau panneau de signalisation assez étrange.

 

A votre avis, est-ce qu'il signifie plutôt ? :


"Danger : risque de glissade dû à la présence de nombreux crapauds"

ou

"Faites attention à nos chers crapauds, ne les tuez pas : slalomez !"

 

Edit du lendemain : ce panneau s'appelle en allemand "Krötenwanderung", soit "migration de crapauds". Celles-ci se font la nuit. Je ne l'avais jamais vu en France car assurèment, les Français en auraient cure. Mais ailleurs, en Allemagne, en Belgique, il est connu ! En termes de respect de la nature, nous avons de toute évidence encore des progrès à faire.

 

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Etant donné que je suis sortie de mon terrier exprès pour cela tout à l'heure, j'en ai également profité pour m'aérer un peu et marcher en forêt. J'ai lu quelque part récemment quelque chose qui disait qu'il faudrait que nous marchions tous au moins une heure par jour. Alors j'ai pensé à ça et je me suis dit que ce devait être une bonne idée, que j'habite un coin qui invite à la promenade et qu'il ne fallait pas passer à côté de telles opportunités.

 

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 14:26

 

Du samedi 5 au samedi 12 mars, j'étais donc à Birmignham, deuxième plus grande ville d'Angleterre après London. Je dormais chez ma Schwesti, je ne la quittais pas d'une semelle, sauf le lundi matin et vendredi matin où elle avait ses cours, et que j'étais restée dans la résidence universitaire. Quand on ne sait pas s'exprimer en anglais, ou si peu, et qu'on ne possède aucune pièce de leur fichue monnaie, ça décourage de risquer de s'aventurer seule, que ce soit dans le quartier - pas très intéressant de toute manière : le campus, la BCU, un pub où nous sommes allées manger du lundi soir, avec Steffi, une amie allemande de ma soeur, enfin, ASDA, l'hypermarché du coin - ou au centre-ville - mais il aurait fallu prendre le bus car à pied c'est beaucoup trop loin.

 

J'ai donc vu surtout de l'Angleterre le centre de B'ham. Comme dans mes idées préconçues, les abords font plutôt très industriels, un peu comme à Tourcoing si je peux me permettre l'analogie. D'ailleurs, seconde analogie, niveau propreté de la ville, ils ne sont pas encore au top. Sur ce point, l'Allemagne les bat tous ! Néanmoins, on peut tomber sur des coins très jolis, comme cette maison entièrement tagguée :

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Ca en jette non ? Il en a fallu, des pots de peinture, pour en arriver à ce résultat !

Le centre-ville en lui-même est vraiment beau. Je n'ai pas pris autant de photos que je l'aurais voulu malheureusement, alors il y a des endroits qui resteront dans un coin de ma tête.

 

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Sur ces deux photos, on peut voir le Bullring, le plus grand centre commercial d'Europe, ou du monde, je ne sais pas, dans sa forme métallique toute rebondie.

 

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Une affiche publicitaire rigolote avec un canard et ses canetons, avec la surface métallique du Bullring qu'on peut voir en arrière-plan.

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B'ham est la capitale du shopping, c'est une vendeuse d'un magasin dans lequel nous étions entrées qui l'affirmait. Une chose qui m'a bien plue également dans cette ville - et peut-être que c'est une mentalité anglaise - est que les boutiques peuvent être très originales. Ils font en effet beaucoup d'effort concernant le décor, pour créer une ambiance particulière. Je pense par exemple au magasin Lev'is, qui était tout à fait dans le style USA Californie Texas cowboy, avec des murs en bois, des poutres, des cordes et du cuir. 

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Nous étions allées boire un Milkshake dont une boutique qui s'est spécialisée dans ce produit, offrant plus de 350 parfums, et je n'avais connu cela nulle part ailleurs ! Peut-être faut-il être anglais pour avoir l'idée de mixer entre elles plusieurs "matières premières", qui étaient d'ailleurs toutes rangées dans de petits casiers derrière le comptoir. Ensuite on s'asseyait, il y avait des sofas, et on dégustait le Milkshake qu'on nous apportait, en papotant, ou écoutant de la musique, ou lisant les revues et journaux qui traînaient là. Ma soeur a opté pour un Milkshake au Kinder Bueno et moi pour un au gâteau à la myrtille. Mmmm, lecker lecker !

Il y a un magasin de vêtements dans lequel il y avait beaucoup de peintures dans un décor plutôt kitsh et cela rendait très bien. La photo ci-contre montre leur porte d'accès à l'ascenseur par exemple.

Enfin, il y a un magasin, nommé Oasis, que ma soeur m'a fait connaître. A l'intérieur, on peut trouver pour vraiment tous les styles, que ce soit rap, hip-hop, mangas, skateur, et puis gothique et métal. Ce sont tous des vendeurs indépendants qui se sont rassemblés en un même lieu et leurs produits ne sont vraiment pas trop chers, contrairement à ce qu'on pourrait penser de ce genre de fringues.

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En m'y emmenant, ma Schwesti était sûre que je trouverais des choses à mon goût. Ca n'a pas manqué puisque j'ai pu essayer une robe, dans les tons violet et noir comme j'aime, dans la partie goth/métal et tenue par une vendeuse qui en avait tout à fait le look ! On ne voit pas très bien dessus mais ce sont de petites fleurs mêlées à des têtes de mort. ^^

En outre, elle m'a aussi offert une besace en cuir très jolie avec laquelle je vais à présent travailler. En plus d'être dans mon style vestimentaire, c'est nettement mieux que le sac à dos qui peut me faire passer pour une élève, et ça ressemble davantage aux gros sacs que les profs tringuebalent partout avec eux. Niarck ! ^^

 

On aurait voulu partir à Cardiff aussi, le vendredi après-midi, mais finalement, petit souci technique, et nous avons loupé le train qui devait nous y mener en deux heures de trajet. De ce fait, nous sommes restées dans le centre et j'ai découvert HMV, un magasin sur plusieurs étages dans le style de la FNAC, où on peut trouver les DVD de films ou de série en coffret et des Cds pour vraiment pas cher ! On a donc acquis deux coffrets de DVD de films, ce qui nous a amenées à regarder Inglorious Basterds et De battre mon coeur s'est arrêté le soir même (après avoir mangé avec Steffi au restaurant de la star de la cuisine Jamie Oliver et été au Symphony Hall), et moi 5 Cds (Dream Theater, HIM, et 3 Within Temptation o/). Je n'ai jamais acheté autant de Cd que cette année, ça fait six, avec celui live du Paganfolk Festival de FAUN, quand je les ai vus en concert début février (oui oui, encore un truc dont j'ai oublié de parler sur ce blog, mais mon Fotoapparat m'avait lâchement lâchée ce soir-là !) (j'ajouterai juste que c'était super et que si je le pouvais, j'irais les revoir en concert encore et encore, et qu'Oliver Sa Tyr, le leader, est juste ma-gni-fi-que et qu'ils ont joué comme des Dieux !).

 

Dernier petit mot pour ma soeur : Bravo ! Tu m'impressionnais ! Tu m'impressionnais dans ta capacité à parler aussi bien anglais, à ne pas hésiter à discuter avec eux, à les avoir au téléphone, à tenir des conversations entières avec Steffi rien que dans cette langue, et la pauvre qui devait passer de l'anglais à l'allemand à cause de ma présence, et je n'arriverai jamais à avoir en allemand le niveau que tu as acquis en anglais. Tu as tout mon respect ! :)

 

Certes, je continue de préférer l'Allemagne. Ce n'est pas une semaine chez les Britons qui fera changer ça. C'est la Bavière, mon chez-moi actuel ; j'en aime leur mentalité, leurs accueils chaleureux, leurs Bäckereien, leurs paysages de nature, mêlant forêt, montagne et lac, mon vélo qui ne pollue rien, les corbeaux qui croassent et les écureuils qui me surprennent toujours par leur présence. Tiens, il paraît qu'il y a même un danger de grenouilles, sur l'Alte Oberbiberger Straße ! Ils ont planté un panneau que je n'avais encore jamais vu, je dois absolument le prendre en photo !

 

Merci encore pour ces vacances. C'est en voyageant qu'on s'ouvre au monde et aux autres, qu'on devient plus tolérant.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 23:23

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Welcome to Birmingham, United Kingdom !

 

Ca, c'est la chance d'avoir une Schwesti qui y fait ses études d'english literatur pendant un an grâce au programme Erasmus ! Elle était venue passer deux semaines chez moi en janvier, m'avait invitée, peu après les billets d'avion sur le site de la compagnie allemande Lufthansa étaient réservés. Le top : un direct Munich - Birmingham. Deux heures de vol, soit en fait une heure à l'aller et trois au retour, décalage horaire oblige ! ^^

C'est donc parti pour une semaine (j'ai eu qu'une semaine de vacances bouh !) au pays des Britons, des pounds and pennys, de ceux qui roulent à gauche, ont le volant à droite et ne connaissent pas les boulangeries !

 

Déjà, c'était la première fois que je prenais l'avion ! (Oui, à 20 ans, bon, il y a des débuts à toute chose.) Je suis partie le 5 mars dans l'après-midi et le temps était splendide (comme dirait The Mask), autant chez moi, en Bavière, que durant tout le vol. Un rêve ! 10€ de transport en S-Bahn jusqu'au Flughafen, je monte à l'étage (ça sert d'avoir eu au préalable à reconduire sa soeur en janvier !), je m'enregistre, j'apprends que je serai place 10A, Ok, ça me va. Je dépose mon sac. 5.4 Kg. Les 400 grammes qui dépassaient représentaient le poids de deux plaques de chocolat Milka. Je ne pars pas sans mes bonnes choses bien sucrées, bien allemandes. (j'étais passée à la Bäckerei acheter quatre Krapfen entre autres, mais ça c'était dans le bagage à main/Handgepäck...) Mon sac reçoit un bel autocollant et disparait. A tout à l'heure ! A présent, au tour du contrôle ! C'est marrant je ne savais pas que la cosmétique était interdite. Le plus drôle, c'est que j'ai sonné en passant le portillon. Et hop, une fouille. C'est la première fois aussi qu'on me fouille ! ^^ On me retire mon portable et hop, aussi mes bottes. C'était elles les coupables, qui l'eut cru ? ^^ Un contrôle ensuite de papiers et je traverse la zone dutyfree. J'arrive au sas d'embarquement. Contrôle avant d'entrer et encore un contrôle avant l'accès à l'avion. Mann, ça rigole vraiment pas !

 

La Lufthansa (LH) est une super compagnie aérienne, hormis peut-être pour les prix des billets car elle n'est pas low-cost comme Ryanair ou Easyjet. Les avions sont relativement confortables, ils ont des oreillers à disposition, et passent dans l'allée centrale pour distribuer, à l'aller un gâteau à la mandarine, au retour un mini-sandwich jambon-rucotta. Puis le chariot des boissons. On peut demander ce qu'on veut et même être reservi. Ils repassent ensuite pour nous débarasser des papiers d'emballage et gobelets vides. Au retour, on pouvait, en montant, prendre des journaux, Die Welt, FAZ, etc. Les Allemands et leur journal, c'est simplement une grande histoire d'amour. Moi, on ne m'a pas habituée à lire la presse chaque jour, mais c'est comme le Tageschau à la télévision (notre 20h national sur TF1), ça ne se rate pas.

 

Mes premières impressions furent que... c'était gris ! C'est vraiment le mot qui m'est venu directement à l'esprit. Au moment de l'atérissage, on traverse un bloc nuageux et en-dessous c'est la pluie, c'est le soleil qui ne perce plus. J'étais un peu dépitée par cette première impression. Je suis la foule. Sas de contrôle d'identité. Je passe nickel avec ma carte française. Mon voisin de vol était indien et me demandait si j'avais un passeport. Ca m'inquiétait un peu. ^^ Hall de réception des bagages. C'est assez long mais surprise, c'est mon sac qui arrive en premier ! ^^ Nouvelle surprise bien agréable en sortant : je suis attendue par ma Schwesti !

 

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Enfin, c'est la navette de l'aéroport, le train pour rejoindre la gare centrale puis le bus. Deux étages les bus. So british ! Ma soeur habite un campus d'un quartier très étudiant, dans une résidence avec 5 colocs, tous anglais, et à 5 min à peine de l'université à pied. C'est vraiment cool ! Sur la photo, on voit l'emblème de l'université. Cette photo a été prise au Millenium Point, un immense bâtiment qui abrite entre autres une partie de la BCU centrée sur l'ingéniérie, l'environnement. Donc pas là où ma soeur a ses cours... Mais bon, je me disperse encore. Je découvre enfin où ma soeur vit et je découvre ses nouveaux colocs. Nouveaux car elle a changé de flat il n'y avait pas si longtemps. A mon arrivée, elle ne connaissait toujours pas leurs noms, ça a été source d'amusement que de les chercher pour les connaître ! ^^

 

A 19h30, nous avons un concert. Bell and Isserlis play Brahms. Ca se passe au Symphony Hall en plein centre de B'ham. Même que nous étions placées juste derrière l'orchestre (oui oui, derrière, j'avais jamais vu ça moi-même ^^). C'était un concert très classique en plusieurs parties, conduit par Isserlis, puis Bell, puis les deux pour la finale. J'aimais bien les cheveux tout gris bouclés de Mr Isserlis qui n'arrêtaient pas de bouger quand il secouait la tête. Il semblait tout joyeux en jouant, ça se sentait qu'il prenait du plaisir à jouer ! Ca donnait l'impression qu'il n'avait pas besoin de se concentrer et c'était encore plus remarquable ! Joshua Bell, le violoniste, était juste sublime à sa manière !

 

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Nous avons vu deux concerts en fait, le second s'appelle Adès and Steve Reich et s'est déroulé le 11 mars, la veille de mon départ. Encore en deux parties, la première ressemblait beaucoup à une BO de film, et d'ailleurs, un film très abstrait était montré à l'écran. Film et musique étaient très liés. J'aime beaucoup regarder les musiciens quand ils jouent mais là, je ne savais plus que suivre : l'écran ou eux ? Le chef d'orchestre, le pianiste, la tourneuse de partitions accrochaient mon regard. La deuxième partie était bien plus longue et monotone. Les mêmes thèmes revenaient sans cesse et j'attendais des changements qui ne venaient malheureusement pas. C'est souvent dur de résister au pouvoir soporifique de la musique, même quand c'est très bien joué et je ne dis pas que ce n'était pas le cas.

Ce qui m'a aussi impressionnée, c'est que la culture semble beaucoup plus à la portée de tous en Angleterre. Rien que le prix du billet est relativement plus accessible que ceux que j'avais acheté au Philharmonie. Les gens aussi sont beaucoup plus décontractés, alors qu'à Munich, ils sortent le grand jeu lors de ces événements culturels.

 

C'est dur de raconter une semaine de vacances et de découvertes en un article et celui-ci est déjà plutôt long. Il est tard et malheureusement, les élèves retournent à l'école dans huit heures et par conséquent moi aussi. Cet article consittuera donc une première partie que je continuerai plus tard ! Car j'ai bien d'autres choses à raconter et quelques autres photos à montrer ! Je finirai simplement par une que j'aime bien et que j'ai prise avant de partir, ce sont les poupées de ma Schwesti sur le rebord de sa fenêtre. Je vous présente Mary Poppins (qui fait un peu peur, suis-je vraiment la seule à le penser ?!) et Lara l'Irlandaise qui aurait fait un carton aujourd'hui à la Parade de la Saint-Patrick's Day !

 

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Présentation

  • : Journal d'une Germanophile
  • : Jeune Française partie à 20 ans travailler en Allemagne comme Fremdsprachassistentin en Bavière, j'étudie depuis l'allemand et plus encore l'interculturalité franco-allemande à Aix-en-Provence, Berlin et Tübingen. Ce blog survit pour faire partager mes coups de coeur, de gueule parfois, mon quotidien surtout, mes voyages, mes espoirs et mes doutes...
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